L'ONU condamne la mort d'un Casque bleu de la MINUSCA
Après une flambée de violence entre des éléments armés appartenant aux groupes anti-Balaka et ex-Séléka près d'un camp de déplacés à Batangafo, une confrontation impliquant des éléments ex-Séléka a eu lieu à proximité d'un barrage de la MINUSCA. Au cours de cette confrontation, un Casque bleu a disparu et a, par la suite, été retrouvé mort.
« Le Secrétaire général déplore, dans les termes les plus forts, toute attaque contre des Casques bleus des Nations Unies et demande que leurs auteurs soient rapidement traduits en justice », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée mardi soir.
« Le Secrétaire général condamne fermement les violences en cours en République centrafricaine et réitère son appel à tous les groupes armés à déposer immédiatement leurs armes et à renoncer à tout usage de la violence. Il souligne l'importance de créer un environnement propice à la tenue d'élections, en conformité avec le calendrier annoncé par l'Autorité électorale nationale, afin de mettre un terme à la transition et d'apporter une paix et une stabilité durables en République centrafricaine », a-t-il ajouté.
Ban Ki-moon a réitéré que la MINUSCA prendra toutes les mesures nécessaires conformément à son mandat, afin de protéger les civils et favoriser la stabilité. Il a présenté ses sincères condoléances à la famille du défunt ainsi qu'au gouvernement du Cameroun.
Les membres du Conseil de sécurité ont également fermement condamné l'attaque et ont présenté leurs condoléances à la famille du Casque bleu tué, au gouvernement du Cameroun, aux autorités de transition et au peuple de la République centrafricaine, et à la MINUSCA.
Dans une déclaration à la presse publiée mercredi, le Conseil a condamné « toutes les attaques et provocations contre la MINUSCA par des groupes armés » et a souligné que les attaques visant des Casques bleus « peuvent constituer un crime de guerre ».
Les membres du Conseil ont appelé les autorités de la République centrafricaine à enquêter rapidement, avec l'assistance de la MINUSCA, sur cette attaque et à traduire les auteurs en justice.