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RDC : le Conseil de sécurité salue la nomination d'un nouvel envoyé de l'ONU dans le pays

Maman Sidikou du Niger est le Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo (RDC) et Chef de la Mission des Nations Unies dans le pays, connue sous le nom de MONUSCO. AMISOM Photo / Tobin Jones
Maman Sidikou du Niger est le Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo (RDC) et Chef de la Mission des Nations Unies dans le pays, connue sous le nom de MONUSCO. AMISOM Photo / Tobin Jones

RDC : le Conseil de sécurité salue la nomination d'un nouvel envoyé de l'ONU dans le pays

Le Conseil de sécurité s'est félicité lundi de la désignation de Maman S. Sidikou, du Niger, en tant que Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la République démocratique du Congo (RDC) et chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation dans le pays (MONUSCO).

Dans une déclaration présidentielle, les membres du Conseil ont donné à M. Sidikou l'assurance de leur soutien inconditionnel.

Le Conseil a remercié le prédécesseur de M. Sidikou, Martin Kobler, pour son engagement et son importante contribution, au cours des deux dernières années, en faveur de l'exécution du mandat de la MONUSCO.

Le Conseil de sécurité a par ailleurs noté que les conditions de sécurité dans l'est de la RDC se sont quelque peu améliorées au cours des 14 dernières années.

Les 15 membres se sont malgré tout déclarés vivement préoccupés par la crise humanitaire et la situation sécuritaire dues aux activités déstabilisatrices que continuent de mener des groupes armés nationaux et étrangers.

Le Conseil a une fois encore insisté sur « la nécessité absolue de neutraliser définitivement les groupes armés qui sévissent en RDC, en particulier les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), mais aussi les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces de résistance patriotiques en Ituri (FRPI) et l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) ».

Les membres du Conseil ont souligné à ce titre que l'Etat doit exercer son autorité sur les régions abandonnées par les groupes armés et qu'il importe d'adopter des mesures pour assurer efficacement le désarmement, la démobilisation et la réintégration des anciens combattants.

Le Conseil a appelé à la reprise immédiate d'une coopération totale entre les forces armées de la RDC et la MONUSCO afin de neutraliser les groupes armés, notamment via la reprise d'opérations offensives conjointes.

Le Conseil s'est déclaré à nouveau préoccupé par la lenteur de la mise en œuvre de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé à Addis-Abeba en février 2013, et des Déclarations de Nairobi de décembre 2013. Il a ainsi demandé à toutes les parties, y compris les chefs de l'ex-M23, de coopérer pleinement pour accé1érer le rapatriement et la réintégration des combattants de l'ex-M23 se trouvant toujours en Ouganda et au Rwanda, et de participer aux mécanismes de mise en œuvre des Déclarations de Nairobi.

Le Conseil a dit par ailleurs rester vivement préoccupé par la violence qui continue de régner, en particulier dans l'est de la RDC, et notamment par les violations des droits de l'homme et du droit international.

Il a condamné en particulier les attaques ciblées menées contre les civils, les violences sexistes et sexuelles généralisées, l'enrôlement et l'utilisation systématiques d'enfants par des groupes armés, le déplacement forcé de nombreux civils, les exécutions sommaires et les arrestations arbitraires.

Le Conseil a exhorté le gouvernement à poursuivre son action pour traduire en justice et faire répondre de leurs acres les auteurs de violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme, en particulier celles susceptibles de constituer un génocide, des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité.

Le Conseil a par ailleurs demandé au gouvernement de la RDC et à ses partenaires nationaux de veiller à ce que les élections se déroulent sans encombre et dans les délais prévus, en particulier s'agissant des élections présidentielles et législatives qui doivent avoir lieu en novembre 2016.

Se déclarant inquiet du regain des tensions politiques dans le pays, le Conseil a appelé le gouvernement et les parties à veiller à ce que les élections soient « libres, justes, crédibles inclusives, transparentes et pacifiques ».