Le changement climatique menace la sécurité alimentaire, selon une experte de l'ONU
« L'augmentation de la fréquence et de l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, la hausse des températures et du niveau des mers, ainsi que les inondations et les sécheresses ont un impact significatif sur le droit à l'alimentation », a déclaré la Rapporteuse spéciale de l'ONU sur le droit à l'alimentation, Hilal Elver, dans un communiqué de presse.
« Tous ces incidents climatiques auront un impact négatif sur les cultures, l'élevage, la pêche, l'aquaculture et sur les moyens de subsistance des gens », a-t-elle ajouté, avertissant que répondre à la demande alimentaire actuelle par des modèles agricoles de production de masse n'est pas une solution.
Mme Elver a ainsi souligné la nécessité de réformer l'agriculture industrielle en l'orientant vers des modèles tels que l'agro-écologie, qui soutiennent la filière de l'alimentation locale, protègent les petits exploitants agricoles, et respectent les droits humains, la démocratie alimentaire et les traditions culturelles, le tout en protégeant la durabilité de l'environnement et en facilitant une alimentation saine.
« Ceux qui ont le moins contribué au réchauffement de la planète sont ceux qui s'apprêtent à en souffrir le plus », a par ailleurs dénoncé l'experte de l'ONU, soulignant la nécessité pour les Etats de parvenir à un accord juridiquement contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le monde lors de la conférence mondiale sur le climat de Paris (COP21), qui aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015.
Mme Elver a également insisté sur le fait que « tout accord devra se solder par un engagement clair des parties concernées à garantir la justice climatique et la sécurité alimentaire pour tous ».