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A moins d'un an des JO de Rio, l'UNESCO veut renforcer la lutte antidopage dans le sport

L'éducation des jeunes athlètes sur les dangers du dopage est cruciale. Photo UNESCO
L'éducation des jeunes athlètes sur les dangers du dopage est cruciale. Photo UNESCO

A moins d'un an des JO de Rio, l'UNESCO veut renforcer la lutte antidopage dans le sport

Alors que les Jeux olympiques de Rio vont avoir lieu l'an prochain, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a insisté jeudi sur le renforcement de la lutte antidopage dans le sport à l'occasion d'une conférence sur ce thème organisée à Paris.

Plus de 300 représentants des 182 Etats parties et du mouvement sportif étaient attendus à la Conférence des Parties (COP5) à la Convention internationale contre le dopage dans le sport se déroulant au siège de l'UNESCO à Paris, les 29 et 30 octobre, afin de discuter des défis de la lutte contre le dopage et proposer des solutions en termes de recherche, d'éducation et de coopération internationale.

« L'éducation et la mise en œuvre des objectifs de la Convention doivent aller de pair au moment où l'inquiétude quant à l'utilisation de substances visant à améliorer la performance par des jeunes adultes, y compris des sportifs amateurs, ne cesse de croître », a déclaré l'UNESCO dans un communiqué de presse rendu public pour l'évènement.

Pour la première fois, l'UNESCO était censée accueillir des médaillés olympiques, parmi lesquels la fondeuse canadienne Beckie Scott et l'escrimeuse roumaine Laura Badea.

« Mieux vaut prévenir que guérir. Nous avons beaucoup progressé ces dix dernières années. Nous devons continuer nos efforts pour éduquer et mettre en œuvre la Convention afin d'accomplir le rêve d'éliminer le dopage partout dans le monde. La seule voie possible pour lutter contre le dopage de manière efficace est l'éducation », a affirmé la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.

Adoptée le 19 octobre 2005, la Convention internationale contre le dopage dans le sport offre un cadre presque universel pour aider les pays à harmoniser leur législation contre l'utilisation des substances interdites dans le sport. Elle engage en outre les Etats à limiter le trafic des substances dopantes, mettre en œuvre des pratiques communes pour contrôler leur utilisation pendant les compétitions et soutenir l'éducation et la dissuasion.

La Convention soutient le Code mondial antidopage en apportant de la cohérence aux politiques et réglementations antidopage au sein des gouvernements et organisations sportives dans le monde.

L'UNESCO, qui est également responsable d'un Fonds pour l'élimination du dopage dans le sport de 1,8 million dollars, a précisé que l'utilisation des substances visant à améliorer la performance provoque non seulement de graves problèmes de santé, mais mine également l'éthique et l'équité du sport.

Etabli en 2008, le Fonds, aide les pays à mettre en œuvre la Convention et à renforcer leurs capacités de lutte contre le dopage.

Dans la perspective des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques, qui auront lieu à Rio en 2016, l'UNESCO collabore également avec l'Autorité brésilienne de lutte contre le dopage.

Les principaux partenaires de l'UNESCO dans cette lutte sont par ailleurs l'Agence mondiale antidopage (AMA), le Comité International Olympique (CIO), le Comité International Paralympique (CIP), le Conseil de l'Europe et Interpol.