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La pauvreté n'est pas une fatalité et il faut l'éliminer, selon l'ONU

Une femme en Haïti fabriquant des galettes d'argile. Photo ONU/Logan Abassi
Une femme en Haïti fabriquant des galettes d'argile. Photo ONU/Logan Abassi

La pauvreté n'est pas une fatalité et il faut l'éliminer, selon l'ONU

A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, ont tous les deux souligné que la pauvreté n'était pas une fatalité.

A la veille de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, ont tous les deux souligné que la pauvreté n'était pas une fatalité.

« Cette année, la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté est célébrée au moment où le monde s'engage sur une voie nouvelle et ambitieuse, celle d'un avenir de dignité pour tous guidé par le Programme de développement durable à l'horizon 2030 », a déclaré M. Ban dans un message.

Le thème retenu cette année, 'Construire un avenir durable : s'unir pour mettre fin à la pauvreté et à la discrimination », témoigne de la nécessité d'accorder une plus grande attention aux membres exclus et marginalisés de la famille humaine, a poursuivi le Secrétaire général, rappelant que plus de 900 millions de personnes continuent de vivre dans l'extrême pauvreté, et de nombreuses autres sont en danger.

« Les changements climatiques, les conflits violents et les catastrophes naturelles menacent de réduire à néant nombre de nos acquis », a déploré le chef de l'ONU, en référence aux avancées obtenues dans le cadre des objectifs du Millénaire pour le développement, lancé en 2000

« Lors de l'adoption du Programme 2030, les dirigeants du monde ont pris un engagement assorti de délais pour mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes, partout dans le monde », a poursuivi M. Ban, ajoutant que les 17 Objectifs de développement durable (ODD) qui composent le Programme sont le fruit du processus le plus inclusif dans l'histoire l'ONU.

Afin de ne pas faire de laissés-pour-compte, le Secrétaire général a par ailleurs appelé à mettre un terme à la discrimination et aux atteintes dont fait l'objet la moitié de l'humanité, à savoir les femmes et les filles, mais aussi les minorités et les migrants.

« Notre génération peut être la première à connaître un monde sans pauvreté extrême, où tous les individus − et non pas seulement les puissants et les privilégiés – puissent participer et contribuer sur un pied d'égalité, à l'abri de toute discrimination et du besoin », a déclaré le chef de l'ONU.

De son côté, la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, a appelé les Etat à prendre en compte toutes les dimensions de la pauvreté dans la mise en œuvre du Programme de développement.

« La pauvreté est une réalité complexe mais ce n'est pas une fatalité. Elle est universelle et frappe aussi bien les pays du sud que ceux du nord – mais sur tous les continents, ce sont les femmes et les filles qui en souffrent le plus », a déclaré Mme Bokova.

La Directrice générale a ajouté que pour l'UNESCO, l'élimination de la pauvreté est une pierre angulaire du combat pour les droits humains et pour la dignité humaine.

« La lutte durable contre la pauvreté suppose de doter chacun des moyens de l'autonomie, pour s'affirmer durablement comme acteur de sa propre vie – en mobilisant le potentiel de l'éducation, des sciences, de la culture et de l'information », a déclaré Mme Bokova.