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L'ONU souligne l'importance des savoirs traditionnels dans la prévention des catastrophes

Dégâts causés par un séisme dans la province du Sichuan, en Chine, en 2008. Photo Banque mondiale/Wu Zhiyi
Dégâts causés par un séisme dans la province du Sichuan, en Chine, en 2008. Photo Banque mondiale/Wu Zhiyi

L'ONU souligne l'importance des savoirs traditionnels dans la prévention des catastrophes

A l'occasion de la Journée internationale de la prévention des catastrophes, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé mardi l'importance des savoirs traditionnels et de la participation des populations locales dans la réduction des risques de catastrophe.

« En mars 2015, j'ai rencontré le Président du Vanuatu, M. Baldwin Lonsdale, à l'occasion de la troisième Conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophe, qui s'est tenue à Sendai au Japon. Ce même jour, son pays insulaire a été dévasté par le cyclone Pam, un des plus violents ayant jamais frappé le Pacifique », a rappelé M. Ban dans un message rendu public pour la Journée, dont le thème de cette année porte sur la valeur des connaissances traditionnelles et des savoir autochtones et locaux.

« La tempête était d'une puissance telle que l'on s'attendait à des pertes humaines très importantes », a poursuivi le Secrétaire général, ajoutant qu'au final, cela n'a pas été le cas, grâce à la présence sur l'archipel d'abris anticycloniques construits dans le style traditionnel du pays, à partir de matériaux locaux.

Prenant appui sur cet exemple, le chef de l'ONU a affirmé que les savoirs traditionnels et autochtones constituent une mine d'information indispensable pour les sociétés qui cherchent à vivre en harmonie avec la nature et à s'adapter à des phénomènes climatiques perturbateurs, au réchauffement de la planète et à la hausse du niveau des mers.

« Au Cameroun, les cultivateurs s'aident d'un savoir local élémentaire transmis de génération en génération pour faire face à la sécheresse : ils trempent les semences de maïs et de haricot avant de les planter. Une autre pratique très ancienne les aide à tenir les nuisibles à l'écart : le saupoudrage de cendres sur le maïs et les semences pendant quelques mois », a expliqué M. Ban, ajoutant que la résilience est la somme de nombreux actes de ce genre permettant de réduire les risques de catastrophe au niveau local.

Le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe tient justement compte de l'importance des savoirs traditionnels et de la participation des populations locales dans la réduction des risques de catastrophe, a précisé le Secrétaire général.

De même, a-t-il rappelé, le renforcement de la résilience face aux catastrophes constitue un élément phare des objectifs récemment adoptés dans le cadre du Programme de développement durable des Nations Unies à l'horizon 2030.

« En cette Journée internationale de la prévention des catastrophes, saluons les efforts déployés par les populations, grandes et petites, qui mettent leur sagesse au service de la réduction des risques de catastrophe et partagent leurs précieuses 'connaissances de la vie' », a conclu le Secrétaire général.