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Yémen : l'ONU déplore un bombardement meurtrier en pleine fête de mariage

Des maisons au Yémen détruites par des bombardements aériens de la coalition. Photo IRIN/Almigdad Mojalli
Des maisons au Yémen détruites par des bombardements aériens de la coalition. Photo IRIN/Almigdad Mojalli

Yémen : l'ONU déplore un bombardement meurtrier en pleine fête de mariage

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Stephen O'Brien, a déploré vendredi le bombardement d'une maison dans laquelle se déroulait une fête de mariage à quelques dizaines de kilomètres au sud de la capitale yéménite, qui a fait de nombreux morts et blessés.

« Je suis profondément troublé par les informations selon lesquelles des civils ont trouvé la mort hier dans des frappes aériennes de la coalition [menée par l'Arabie saoudite] durant une fête de mariage dans le gouvernorat yéménite de Dhamar », a déclaré M. O'Brien dans un communiqué de presse, précisant que les autorités du Yémen font état d'au moins 47 civils tués et 35 blessés, dont beaucoup de femmes et d'enfants.

« Nous constatons une fois de plus l'impact dévastateur des engins explosifs utilisés par toutes les parties dans ce conflit », a-t-il déploré, soulignant que près de 4.500 civils auraient été tués ou blessés au Yémen au cours des sept premiers mois de l'année, soit plus que dans tout autre pays et toute autre crise dans le monde sur la même période.

Le Secrétaire général adjoint a rappelé que le droit international humanitaire établit clairement la responsabilité des parties belligérantes de protéger les civils et de prendre toutes les mesures possibles pour éviter des d'endommager les maisons et les infrastructures civiles.

« Avec la technologie des armes modernes, il n'y a que peu de place pour l'erreur », a affirmé M. O'Brien.

Selon un rapport récent de l'ONU, 85% des Yéménites tués ou blessés par des engins explosifs dans les villes sont des civils. Or, plus de la moitié des frappes aériennes ont eu lieu jusqu'à présent dans des villes, souvent dans des zones densément peuplées.

« J'appelle à une enquête rapide, transparente et impartiale sur cet incident », a demandé le Secrétaire général adjoint. « Nous avons urgemment besoin de responsabiliser les parties à des conflit, qu'il s'agisse d'États ou de groupes armés non étatiques, pour garantir le respect du droit international concernant la protection des civils ».