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Le Tchad souhaite une réponse collective et adaptée au terrorisme

Le Ministre tchadien des affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, devant l'Assemblée générale. Photo ONU/Cia Pak
Le Ministre tchadien des affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, devant l'Assemblée générale. Photo ONU/Cia Pak

Le Tchad souhaite une réponse collective et adaptée au terrorisme

Le Ministre tchadien des affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, a appelé jeudi la communauté internationale à apporter une réponse collective et adaptée au terrorisme qui, a-t-il dit, est « en passe de devenir une gangrène mondiale ».

« La capacité de nuisance transnationale des groupes terroristes et extrémistes implique une réponse collective et adaptée », a dit M. Mahamat devant la 70ème Assemblée générale de l'ONU. « La voie à suivre pour combattre ensemble le terrorisme est la mutualisation de nos moyens et de nos stratégies de riposte, à travers l'intensification de la coopération régionale et internationale », a-t-il ajouté.

Le ministre tchadien a proposé à cet égard que 2016 soit déclarée « Année de lutte contre le terrorisme », afin de « réfléchir sereinement aux causes profondes de ce phénomène, aux stratégies et moyens de le contenir et, à terme, de 1'éliminer ».

En attendant, M. Mahamat a déclaré que les pays du bassin du lac Tchad espéraient des Nations Unies et de leurs autres partenaires qu'ils apportent « un soutien matériel, financier et logistique » à la Force mixte multinationale mise sur pied par ces pays pour mettre fin aux exactions de Boko Haram. Les activités terroristes de cette « secte maléfique », perpétrées quasi quotidiennement dans les pays de la sous-région, n'ont pas cessé, « malgré les pertes considérables qu'elle a subies lors des opérations militaires menées par la coalition de leurs armées », a-t-il précisé.

« Nous restons confiants qu'avec l'intensification de cette coopération militaire, nous parviendrons à 1'éradication définitive de cette secte », a cependant ajouté M. Mahamat. Le Tchad, a-t-il dit, « poursuivra sans relâche sa traque des groupes terroristes ». « Nous souhaitons seulement de nos partenaires qu'ils nous fournissent des appuis concrets, aussi bien techniques que matériels, pour nous permettre de donner la riposte qu'il faut à cette guerre sans visage ».

Le ministre a relevé que la multiplication et la gravité des crises avaient également causé « une expansion inattendue du phénomène de la migration internationale ». « La communauté internationale ne pourra mettre fin à cette migration que si des solutions appropriées sont trouvées à ses origines et à ses causes profondes, notamment la résolution des conflits et 1'éradication de la pauvreté dans les pays de départ », a-t-il estimé.

M. Mahamat a rappelé que le Tchad est le 2ème pays africain par le nombre des réfugiés et des déplacés sur son territoire, estimés à plus de 500.000 et venant des régions frontalières du pays, notamment du Darfour soudanais, de République centrafricaine, du Nigéria et de Libye.

« IIs ont aussi besoin de notre aide », a-t-il dit, notant qu'ils vivent dans des conditions environnementales et humanitaires difficiles. Il a enfin remercié les pays amis et le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), ainsi que l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) « pour l'appui qu'ils apportent à ces personnes nécessiteuses et pour le plaidoyer qu'ils font en faveur de nos pays ».