Soudan du Sud : le Conseil de sécurité salue la signature de l'accord de paix
Dans une déclaration de presse rendue publique vendredi au siège de l'ONU, les membres du Conseil ont salué la signature de l'Accord pour le règlement du conflit en République du Soudan du Sud, désormais signé par M. Kiir, M. Machar, et le représentant des anciens détenus, Pagan Amum Okiech, ainsi que par d'autres parties.
Le Conseil s'est en outre déclaré préoccupé par toute déclaration de quelque partie que ce soit « qui laisserait entendre que celle-ci n'est pas déterminée à appliquer l'Accord ».
Le Conseil a exprimé sa profonde gratitude envers l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui dirige les efforts de médiation au Soudan du Sud depuis le début de la crise.
Les membres du Conseil ont estimé que l'Accord constitue une première mesure permettant d'améliorer la difficile situation politique et économique du pays et d'enrayer la catastrophe humanitaire et sécuritaire que la crise a causée. Aussi, ont-ils demandé aux parties de pleinement mettre en uvre cet Accord.
Le Conseil a engagé les parties à respecter le cessez-le-feu permanent sans plus tarder et a confirmé son intention d'actualiser rapidement le mandat de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) pour charger celle-ci d'appuyer l'exécution des principales tâches prévues dans l'Accord.
Il s'est de plus déclaré disposé à envisager de prendre les mesures voulues pour veiller à ce que l'Accord soit mis en uvre intégralement et sans exception ainsi qu'à punir toute partie qui n'en respecterait pas les dispositions, y compris par l'imposition d'un embargo sur les armes et d'autres sanctions ciblées.
Le Conseil a souligné la nécessité de veiller d'urgence à ce que les auteurs de violations graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire répondent de leurs actes.
Il s'est félicité à cet égard des travaux de la Commission d'enquête de l'Union africaine concernant la conduite d'activités indépendantes et publiques de surveillance, d'enquête et d'établissement de rapports en matière de droits de l'homme. Le Conseil des 15 membres a déclaré attendre avec intérêt les conclusions et recommandations que formulera la Commission d'enquête et s'est déclaré favorable à ce que son rapport final sur le Soudan du Sud soit rendu public dès que possible.