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L'ONU s'inquiète de la situation à la frontière entre la Colombie et le Venezuela

Une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani.
Une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani.

L'ONU s'inquiète de la situation à la frontière entre la Colombie et le Venezuela

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est inquiété vendredi de rapports faisant état de violations des droits de l'homme dans le cadre des expulsions de Colombiens ordonnées par le Venezuela suite à un incident frontalier entre les deux pays.

« Nous sommes préoccupés par la situation à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, en particulier s'agissant des rapports concernant des violations des droits humains survenues dans le contexte des expulsions de Colombiens », a déclaré une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève, en Suisse.

« Nous sommes également préoccupés par la déclaration de 'l'état d'urgence' dans six communes proches de la frontière, dans l'Etat de Táchira au Venezuela », a-t-elle ajouté.

Selon la presse, les relations entre les deux Etats voisins d'Amérique du Sud se sont brusquement tendues après une embuscade à la frontière attribuée par le Venezuela à des paramilitaires colombiens, dans laquelle trois militaires et un civil ont été blessés.

En réaction, Caracas a décidé de décréter l'état d'urgence et de fermer une partie de sa frontière avec la Colombie. Cette mesure s'est également doublée de l'expulsion, en quelques jours, de plus d'un millier de Colombiens installés au Venezuela, sous le motif qu'ils n'étaient pas en règle.

« Nous exhortons les autorités vénézuéliennes à garantir que les droits humains de toutes les personnes concernées soient pleinement respectés, en particulier s'agissant des déportations », a appelé la porte-parole.

Mme Shamdasani a également appelé au nom du HCDH les autorités des deux pays à veiller à ce que la situation se résolve par le dialogue, dans le calme et dans le respect de leurs obligations en vertu du droit international des droits de l'homme et du droit international des réfugiés.

Tout en soulignant l'intention du HCDH de suivre de près l'évolution de la situation, Mme Shamdasani a déclaré que son agence était prête à collaborer avec les autorités colombiennes et vénézuéliennes pour trouver une solution à cette crise.