L'actualité mondiale Un regard humain

L'AIEA demande 9,2 millions d'euros par an pour contrôler le programme nucléaire iranien

Le Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano (au centre) lors d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'agence à Vienne. Photo AIEA/Dean Calma
Le Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano (au centre) lors d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'agence à Vienne. Photo AIEA/Dean Calma

L'AIEA demande 9,2 millions d'euros par an pour contrôler le programme nucléaire iranien

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a soumis mardi à l'approbation de ses Etats membres un rapport estimant à 9,2 millions d'euros le financement annuel supplémentaire nécessaire pour procéder à la vérification et au suivi des engagements pris par l'Iran dans le cadre de l'accord conclu le mois dernier sur la question du nucléaire iranien.

« Nous avons désormais une occasion historique de résoudre la question du nucléaire iranien », a déclaré le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, dans un discours prononcé devant le Conseil des gouverneurs de l'agence, à Vienne.

Le 14 juillet dernier, l'Iran et un groupe composé de six nations (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) ont annoncé avoir signé un Plan d'action global conjoint (JCPOA), dont les termes limitent sensiblement la capacité de l'Iran à enrichir de l'uranium durant les dix prochaines années, en échange d'une levée des sanctions internationales pétrolières et financières affectant le pays.

Dans une résolution adoptée à l'unanimité le 20 juillet 2015, le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé à M. Amano « de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la vérification et le contrôle du respect par la République islamique d'Iran de ses engagements en matière nucléaire ».

C'est dans le but d'examiner les modalités financières de la demande du Conseil que M. Amano avait convoqué dans la journée au siège de l'agence à Vienne, en Autriche, une réunion de son Conseil des gouverneurs, auquel il a présenté un rapport d'évaluation des coûts de vérification du respect du JCPOA.

« Nous estimons que la mise en œuvre du JCPOA occasionnera des dépenses supplémentaires pour l'Agence à hauteur de 9,2 millions d'euros par an », a ainsi annoncé le Directeur général. « Je demande à tous les Etats membres qui en ont les moyens de contribuer aux besoins financiers de l'Agence liés à la mise en œuvre du Plan d'action conjoint ».

Dans le cadre du JCPOA, a expliqué M. Amano, « l'Iran a consenti à des engagements supplémentaires liés au nucléaire, connus sous le nom de mesures de transparence. Ces dernières comprennent un meilleur accès des inspecteurs de l'agence aux mines et usines d'uranium et la surveillance continu de la fabrication et des lieux de stockage des centrifugeuses ».

Ces différentes mesures vont au-delà de celles établies au sein de l'accord de garanties généralisées et de son protocole additionnel signés entre l'Iran et l'AIEA, a précisé le Directeur général.

Qualifiant les termes du JCPOA de « fiables techniquement » et « compatibles avec la pratique des garanties exigées par l'AIEA », M. Amano a assuré les Etats membres de l'AIEA que cet accord ne compromettait en aucun cas les normes élaborées au cours du temps par l'agence.