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ENTRETIEN : Le plus dur travail de porte-parole dans le monde ? Dix ans à plaider en faveur des Palestiniens

Chris Gunness, porte-parole de l'UNRWA, lors d’une conférence de presse à Jérusalem après qu’une famille de réfugiés a été expulsée de sa maison avec ses affaires éparpillées dans la rue.
AFP Getty Images / Ahmad Gharabli
Chris Gunness, porte-parole de l'UNRWA, lors d’une conférence de presse à Jérusalem après qu’une famille de réfugiés a été expulsée de sa maison avec ses affaires éparpillées dans la rue.

ENTRETIEN : Le plus dur travail de porte-parole dans le monde ? Dix ans à plaider en faveur des Palestiniens

Chris Gunness est porte-parole et directeur de la communication de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) depuis près d’une décennie.

Son compte Twitter est lu avec attention. Tous ses mots sont scrutés et analysés pour identifier les nuances et les intentions. Il défend avec infiniment de passion les cinq millions de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient qui sont de la responsabilité de l'UNRWA. Présence régulière dans la couverture médiatique du conflit israélo-palestinien, M. Gunness est détesté ou vénéré pour sa détermination inébranlable à alléger la situation désespérée des Palestiniens.

Basé à Jérusalem mais couvrant l’ensemble des opérations de l'UNRWA dans la région, il a connu cinq guerres : trois dans la bande de Gaza, une au Liban et une autre en Syrie. Il a aussi subi de nombreux autres moments de tension et de violence extrême alors que la communauté internationale s’efforce d’amener la paix au Moyen-Orient.

M. Gunness a rejoint l'Organisation des Nations Unies après avoir travaillé comme journaliste à la BBC pendant 25 ans. Il a été correspondant de la BBC au siège de l'ONU, ce qui lui a permis de connaître le système des Nations Unies et ainsi de travailler temporairement pour la Force de protection des Nations Unies dans les Balkans. Peu après, il est retourné à BBC. La perte de son partenaire l’a poussé à changer de travail. Il a ainsi commencé à travailler avec le Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient (UNSCO) à Jérusalem, et c’est de là qu’il est devenu la personne de référence de l'UNRWA pour la communication stratégique et la sensibilisation.

Alors que le conflit syrien est dans sa cinquième année, M. Gunness ne manque jamais une occasion de rappeler au monde ce qui fait la une des médias et ensuite disparaît. Les Palestiniens assiégés à Yarmouk dans la banlieue de Damas, sont apparus sur les écrans de télévision du monde entier quand une aide a finalement été autorisée. Les photos prises à ce moment-là sont stupéfiantes mais emblématiques, et l'UNRWA les a fait circuler afin de montrer comment les civils sont affectés par le jeu d'échecs de la politique.

Mais, il est passé du rôle de source d’informations à acteur de l’actualité, lorsque dans une vidéo son état émotionnel après un entretien télévisé a fait la Une des médias lors du dernier conflit à Gaza.


Je pense que personne ne s’attend à ce que les travailleurs humanitaires ne soient pas touchés. Ce serait étrange si vous viviez ces expériences et que vous vous comportiez comme si vous alliez au bureau tous les jours et étiez un comptable.

Le Centre d’actualités de l’ONU a parlé avec M. Gunness des défis de l'UNRWA en 2015, de son expérience et de l’émotion suscitée par l’entretien où il a éclaté en sanglots.

Centre d'actualités de l'ONU: Vous travaillez à l'UNRWA depuis près de dix ans maintenant. Quelles étaient vos attentes lorsque vous avez rejoint cette agence de l’ONU?

Chris Gunness : Je savais que c’était probablement le plus difficile travail de porte-parole des Nations Unies dans le monde entier, mais je ne savais pas exactement à quel point, parce qu’on est vraiment un paratonnerre pour la colère totalement compréhensible qui est ressentie par beaucoup de personnes au sujet de l'ONU et de l'UNRWA, du côté israélien et du côté palestinien.

Du côté israélien, ils pensent que nous travaillons uniquement avec les Palestiniens, et que nous faisons tous ces efforts de plaidoyer en faveur des Palestiniens. Mais c’est ce que l'Assemblée générale de l’ONU nous a confiés et nous faisons de notre mieux.

Du côté palestinien, les gens sont en colère sur qui nous sommes - et là-encore, je suis un paratonnerre - parce qu'on les prive d’une solution juste et durable. Ils sont privés de leurs droits politiques, surtout quand d'énormes injustices sont commises contre les Palestiniens, et l'ONU n’a franchement pas été en mesure de faire grand-chose.

Regardez la Syrie ou le conflit de l'été dernier à Gaza : un déni massif des droits de l'homme et de la dignité. L’UNRWA est confrontée à cette situation et nous représentons auprès des Palestiniens et des Israéliens la communauté internationale. Je suis peut-être le visage public le plus visible de cette région, c’est pour cela que je suis un paratonnerre.

Centre d'actualités de l'ONU : Comment affrontez-vous ces ‘coups de tonnerre’?

Chris Gunness : Nous avons un Commissaire-général très bien, un homme qui a des principes. Il croit en la sensibilisation du public dans le bon sens du terme. Nous le faisons d'une manière qui tente de contenir autant que possible les polémiques, en nous appuyant sur le droit international, sur notre mandat et sur les principes humanitaires. Le problème avec les polémiques est que vous finissez par ne pas avoir une conversation sur la chose dont vous vouliez discuter au début. Donc, vous commencez à parler de violations des droits, de la protection, et puis soudain vous êtes pris dans un débat sur la question de savoir si vous êtes orientaliste ou antisémite.

On essaie de limiter autant que possible le bruit autour de la question essentielle, en étant vraiment très perspicace et judicieux dans la façon dont nous abordons notre message. Ainsi, nous faisons tout ce que nous pouvons pour contenir et limiter les répercussions politiques de ce que nous disons.

Mais le fait est que je travaille dans une atmosphère politique très inflammable. Ces explosions, littérales et métaphoriques, arrivent à tout moment et nous devons regarder vers le futur, nous devons prévoir les faits et nous devons prendre autant de mesures de précaution possibles.

Chris Gunness, porte-parole de l'UNRWA, parle de sa réaction aux images de destruction d'une école gérée par l'ONU à Gaza lors d'un entretien en direct avec la chaîne de télévision arabe Al Jazira en 2014. (Crédit: cette vidéo a des images du programme original d'Al Jazira)

Centre d'actualités de l'ONU : Comment gérez-vous cette pression?

Chris Gunness : Je mentirais si je prétendais qu'il n'y a pas de stress, parce que pour moi, l’expérience du stress est très humaine. Je pense qu’être un porte-parole de l'ONU, c’est avoir soi-même un sens de l’humanité. Cela ne signifie pas que vous devenez la source de l’actualité. Cela veut dire être ce que l'ONU représente et incarner les valeurs onusiennes de compassion, d'humanité et de dignité, et en même temps essayer d'être éloquent.

Et je pense qu’être un porte-parole de l'ONU en costume Armani met vraiment une distance entre l'ONU et le monde que nous servons. Donc, je ne porte pas souvent de costumes ni de cravates. Mais je suis contraint par les règles internes du personnel, par les enjeux politiques du conflit, par les décisions du Conseil de sécurité.

Mais dans ce cadre, je pense qu'il est important de trouver assez d'espace pour être humain parce que c’est ce que le monde doit reconnaître, je pense, à l'ONU. Il s’agit essentiellement d’une institution très humaine et c’est notre devoir, je pense, d’incarner cette humanité. C’est important.

Centre d'actualités de l'ONU: Quels sont les plus grands défis de l'UNRWA cette année?

Chris Gunness : Le plus grand défi est de faire face au déficit de 101 millions de dollars de l'UNRWA. Si l’on ne récupère pas rapidement tout l'argent, on risque de prendre une décision difficile qui pourrait conduire à ne pas ouvrir nos écoles au début de la prochaine rentrée scolaire. Ce serait un coup dévastateur pour un organisme dont le programme le plus important est l'éducation. Et avoir 500.000 enfants que nous devrions éduquer se retrouver dans la rue à un moment où l'extrémisme augmente à travers le Moyen-Orient est une perspective alarmante. Cela va être aussi une année intéressante pour le conflit israélo-palestinien, parce que, pendant cette période post-Oslo, nous avons vu la lente érosion du processus de paix, ce qui rend le travail humanitaire que nous faisons d'autant plus important.

Faute de solution juste et durable, de sentiment d’une réelle justice pour les réfugiés palestiniens, notre travail à l’UNRWA et notamment celui de sensibilisation semblent d’autant plus importants.

L’UNRWA va probablement être critiquée violemment sur la base de l’idée que nous perpétuons le conflit du Moyen-Orient, ce qui n’est pas vrai. La raison pour laquelle UNRWA existe, comme je l'ai dit à plusieurs reprises, est un échec politique. On nous a confiés un travail humanitaire jusqu'à ce qu'il y ait une solution juste et durable pour les réfugiés. Alors que le monde ne parvient pas à trouver une telle solution, nous allons ainsi continuer à exister. C’est-à-dire, l'UNRWA préfère qu’il n’y ait rien à faire, mais cela demande aux parties au conflit de résoudre la question des réfugiés en respectant le droit international et les résolutions des Nations Unies.

Centre d'actualités de l'ONU : Comment la crise en Syrie affecte-t-elle la capacité de l'UNRWA à faire son travail?

Chris Gunness : La crise en Syrie était vraiment tout à fait inattendue. Elle nous a complètement engloutis il y a quatre ans. Je dis toujours que la mission de l'UNRWA est le développement humain, la gestion des écoles et des cabinets médicaux. Mais chaque fois que nous essayons de nous concentrer là-dessus, une crise arrive : un nouveau conflit à Gaza, ou la guerre en Syrie… et l'UNRWA doit passer en mode urgence, ce qu’elle sait très bien faire.

La crise en Syrie est un autre exemple où l'absence d'une solution politique et l'échec de la politique ont énormément pesé sur l'UNRWA. C’est la raison pour laquelle nous faisons tout ce travail d'urgence en Syrie. Nous sommes très mal financés et donc les réfugiés ne reçoivent pas l'aide dont ils ont besoin. Par exemple l'année dernière, nous avons distribué moins de 60 cents par réfugié et par jour en Syrie - et bien, cela ne suffit pas. Beaucoup de nos installations ont été détruites et endommagées. Il n’y a plus accès à nos installations. L’argent est un élément important de nos actions humanitaires et pourtant on n'a pas d'argent.

Centre d'actualités de l'ONU : Pouvez-vous nous parler de l’impact de la violence ?

Chris Gunness : J’ai travaillé pour l'UNRWA pendant trois conflits à Gaza, une guerre au Liban, une guerre en Syrie - ce furent cinq conflits extrêmement perturbants. Bien sûr, le tribut est énorme.

La première fois que je suis allé à Gaza à la suite du dernier conflit, cela ressemblait à un tremblement de terre, comme celui du Népal, sauf que cette catastrophe avait été causée par des êtres humains. Je me suis trouvé à Gaza quand les avions volaient à basse altitude. C’était vraiment terrifiant et horrible, surtout pour un bébé ou un enfant. Il y a eu des explosions et je suis allé dans la bande de Gaza quand il y a eu une escalade de la violence.

Mais en général, je pense qu'il y a toujours ce potentiel de violence dans une zone de conflit. Dans le contexte palestinien, il y a toujours un conflit de faible intensité. Au Liban, vous êtes au volant dans la rue et tout à coup il y a un char stationné au milieu d'un rond-point. Ou en Cisjordanie, tout à coup il y a une incursion et il y a du gaz lacrymogène. Mais ce n’est qu’une partie du travail. Je pense qu’on doit s’habituer à l'imprévisible et être en mesure de réagir de manière rationnelle et humaine.

Centre d'actualités de l'ONU: Votre travail vous amène de passer de la situation relativement sûre à Jérusalem à la détresse et à la souffrance dans des endroits comme Gaza. Comment vous habituez-vous au changement?

Chris Gunness : Je dois dire que la juxtaposition que vous évoquez me rappelle toujours ce dont les Palestiniens n’ont pas, plutôt que de m’endurcir face à la violence et à l'injustice. Cela nécessite de l’expérience, de la compassion et de l’humanité.

Quand je vais à Gaza et que je vois l'impact humain du conflit, cela accroît ma détermination à raconter leurs histoires, à amplifier ces voix et à rappeler au monde qu'il y a cette énorme injustice, qu'il ne peut y avoir de paix dans le Moyen-Orient si cinq millions de réfugiés ne sortent pas de cet état de dépossession et d'injustice.

Centre d'actualités de l'ONU: L'année dernière, vous avez fait les gros titres mais pas comme d'habitude, pourquoi ?

Chris Gunness : Le jour où j’ai éclaté en sanglots à la télévision s’est produit quand une école à Gaza a été frappée et que des gens ont été tués alors qu’ils dormaient sur le sol d’une salle de classe de l’ONU. Cette journée était très difficile. J’étais interviewé par la chaîne de télévision Al Jazira en arabe. Al Jazira en arabe a montré ce jour-là des photos épouvantables. C’était devant moi sur l’écran de contrôle sous la caméra. Je les ai vues et je me suis dit, je ne vais pas y arriver, j’ai vu trop de souffrances. Mais j’ai quasiment réussi à finir l'interview et à dire au revoir à la fin. Mais je sentais avoir perdu le contrôle alors que j’étais en direct. Je ne pensais pas pouvoir y mettre fin.

Puis, lorsque l'entretien était terminé, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer. J’ai mis mon visage dans mes mains et j’ai sangloté de manière incontrôlée. Souvent je pleure tranquillement quand je termine un entretien et raccroche le téléphone, parce que les affaires qu’on traite sont profondément tragiques et injustes. Les personnes attaquées sont des gens que je connais dans mon travail, je les ai rencontrés dans des endroits qui me sont familiers.

Donc j’ai mis mon visage dans mes mains et j’ai sangloté de manière incontrôlée. Le cameraman est venu vers moi pour me consoler. Il n’a pas arrêté la caméra, ce que je ne savais pas. C’était un moment tout à fait personnel, je pense. Et ces images ont été envoyées à Doha et diffusées toutes les heures les jours suivants.

Par la suite, j’ai reçu des milliers de messages de personnes me disant que ce moment-là était très humain et authentique, et surtout venant d’un responsable de l’ONU, cela montrait au monde que l’indignation était réelle. Ce n’est pas une certaine rhétorique disant que ‘l'ONU est profondément engagée’ ou autre chose, mais c’était vraiment l'ONU profondément frappée par le chagrin.

J’ai reçu des messages de personnes du bureau du Secrétaire général me disant que « nous sommes tous fiers de toi, nous sommes tous heureux que l'on nous décrive comme une organisation humaine ». Personne ne m'a dit que c’était une violation du principe de la neutralité. Bien au contraire, beaucoup m'ont dit : « nous sommes fiers que notre porte-parole montre de l’humanité ».

Centre d’actualités de l’ONU : Certains pensent que les porte-parole devraient travailler en respectant strictement la neutralité. Vu que vous voyez de près tant de souffrances, qu’en pensez-vous?

Chris Gunness : Je pense que c’est facile de confondre la neutralité avec le fait ne pas être engagé. A mon avis, il est tout à fait possible d’être neutre et engagé en même temps. En fait, il est important que l’ONU soit engagée. Vous pouvez avoir des émotions tant qu’au final votre cerveau contrôle finalement votre cœur, et que vous êtes en mesure d’utiliser des mots qui sont neutres, que vous êtes capables de faire des choses de manière neutre et que vous êtes en mesure d’exprimer une humanité tout en étant neutre.

J’ai reçu un message d'un supérieur de l’UNRWA qui m’a dit qu'il n'y a rien de pire qu'un travailleur humanitaire lisse. Les gens m’ont soutenu parce que je suis un bon travailleur humanitaire. Des collègues casques bleus, des collègues de l'UNICEF et des Centres d'information de l’ONU dans le monde m’ont demandé : "Qu’est-ce que nous pouvons faire pour vous aider ? " Franchement, c’était très émouvant.

Centre d’actualités de l’ONU : Certains pensent que les porte-parole sont attaqués en raison de leur travail. Vous avez subi ce type d’attaques de la part de représentants de gouvernements ou du public sur les médias sociaux. Comment cela vous affecte?

Chris Gunness : J’espère pouvoir vous dire que cela ne m'a pas touché, mais c’est faux. Cela m'a profondément affecté. Mais mes jugements sont toujours les mêmes.

Malgré des attaques contre moi, j’espère que j’ai continué mon travail à l'ONU, incarnant les valeurs de l'ONU et mettant en valeur le travail de l'UNRWA. Mais quand je rentre à la maison, je crie et je peste contre la personne avec qui je partage ma vie ; je me sens profondément affecté par les attaques. Mais cela arrive à tout le monde.

Je pense que personne ne s’attend à ce que les travailleurs humanitaires ne soient pas touchés. Ce serait étrange si vous viviez ces expériences et que vous vous comportiez comme si vous alliez au bureau tous les jours et étiez un comptable.

Je pense que nous avons le droit d’avoir des émotions. Mais finalement, c’est la neutralité qui compte. Quand vous traitez ces situations injustes, je pense que vous pouvez être affecté tout en restant tout à fait neutre.

Centre d’actualités de l’ONU : Comment vous détendez-vous après une journée de travail?

Chris Gunness : Je cours et joue du violon de manière obsessionnelle. Il ne semble pas que je cours de manière obsessionnelle. Je suis un musicien, j’ai été un expert en musique à Oxford et pour moi, la musique est extrêmement importante. J'aime la musique médiévale et je la chante. Je suis un artiste, j’ai l'habitude de chanter dans une chorale professionnelle et je trouve que la musique a un côté réparateur pour moi. Donc j’écoute beaucoup de musique, je joue du violon, je cours et j’ai une personne merveilleuse avec qui je partage ma vie.

Centre d’actualités de l’ONU : Comment vous voyez-vous après votre expérience à l'UNRWA?

Chris Gunness : Malheureusement, je ne respecte pas la règle de l'ONU qui veut que les employés doivent bouger tous les quatre ans. Mais franchement, je n’ai pas envie d’un autre travail. J’ai des collègues extraordinaires. Les gens avec qui je travaille étroitement sont des travailleurs humanitaires qui sont une source d’inspiration. Nous avons tous un véritable sens de l'engagement. Et à vrai dire, avec toute la sensibilisation que j’ai faite à l’UNRWA, je ne suis pas sûr que beaucoup de gens veuillent m’embaucher! En outre, lorsque vous travaillez avec des réfugiés qui ont tout perdu, il est très difficile de dire au revoir et d’aller ailleurs.

Centre d’actualités de l’ONU: Enfin, voyez-vous une fin au conflit israélo-palestinien?

Chris Gunness : A la fin, il y aura un règlement politique, je pense. Les gens ne peuvent pas être privés de leurs droits pendant aussi longtemps. Il n’y a pas d’exemple dans l’histoire où les gens vivent dans cet état pendant des décennies : dispersés, exilés et dépossédés. Je crois fermement et profondément qu'il y aura une justice un jour pour les Palestiniens.

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