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Tombouctou : l'UNESCO salue la reconstruction des mausolées détruits en 2012

Un mausolée de la ville de Tombouctou, au Mali.
UNESCO
Un mausolée de la ville de Tombouctou, au Mali.

Tombouctou : l'UNESCO salue la reconstruction des mausolées détruits en 2012

Trois ans après leur saccage, les mausolées de Tombouctou sont de nouveau debout, a salué ce weekend la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova.

Lors d'une visite dans cette ville malienne classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO, où la plupart des mausolées qui avaient été détruits en 2012 par des groupes armés sont désormais reconstruits, Mme Bokova a rendu hommage aux communautés locales sans lesquelles cette reconstruction n'aurait pas été possible.

Selon un communiqué de presse de l'UNESCO, la Directrice générale a été accueillie par le maire de la ville et l'Imam de la grande mosquée de Djingareyber au Cimetière des trois saints. Elle était également accompagnée par la Ministre de la culture, de l'artisanat et du tourisme au Mali, Ramatoulaye N'Diaye Diallo, le Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mountaga Tall, et le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU pour le pays, Arnauld Akodjenou.

A cette occasion, Mme Bokova a salué le travail des maçons de Tombouctou pour leur mobilisation et leur savoir-faire.

« Votre courage est une leçon de tolérance, de dialogue et de paix, et une réponse à tous les extrémismes – il résonne bien au-delà des frontières du Mali », a-t-elle déclaré.

Lieux de pèlerinage au Mali et dans les pays limitrophes d'Afrique occidentale, les mausolées de Tombouctou, dont les plus anciens remontent au XIIIe siècle, étaient des composantes essentielles du système religieux local. Selon la croyance populaire, ils étaient le rempart qui protégeait la ville de tous les dangers. Parmi ces mausolées, 16 sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, dont 14 d'entre eux avaient été saccagés en 2012.

L'importance de ces monuments a conduit le gouvernement malien à solliciter dès mai 2013 l'appui de partenaires extérieurs, notamment de l'UNESCO, en vue de leur reconstruction.

« Voilà notre réponse à l'extrémisme », a déclaré la Directrice générale. « C'est l'exemple d'une intégration réussie de la culture dans les efforts de construction de la paix, c'est notre contribution aux récents Accords de paix, et nous allons continuer dans cette voie ».

Les travaux de reconstruction des mausolées ont été mis en œuvre par l'UNESCO, avec le soutien de plusieurs partenaires financiers et techniques, y compris l'Union Européenne, la Suisse, la Norvège, la France, et les équipes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).