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Pensant à tort y trouver la paix, des migrants continuent d'arriver par la mer au Yémen

Des résidents de Sanaa, la capitale du Yémen, récoltent de l'eau à l'un des rares points de distribution publique, alors que la plupart des pompes à eau de la ville ne fonctionnent plus en raison de la pénurie de carburant (juin 2015). Photo : OCHA / P. K
Des résidents de Sanaa, la capitale du Yémen, récoltent de l'eau à l'un des rares points de distribution publique, alors que la plupart des pompes à eau de la ville ne fonctionnent plus en raison de la pénurie de carburant (juin 2015). Photo : OCHA / P. Kropf.

Pensant à tort y trouver la paix, des migrants continuent d'arriver par la mer au Yémen

Environ 10.500 nouveaux arrivants au Yémen ont été enregistrés depuis le début du conflit fin mars 2015, dont beaucoup d'entre eux pensaient que les combats avaient cessé, selon les dernières statistiques du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

« Depuis début 2015, plus de 37.000 réfugiés et migrants sont arrivés par la mer, la majorité étant des Ethiopiens ainsi que des Somaliens et des ressortissants d'autres nationalités », a expliqué un porte-parole du HCR, Leo Dobbs, lors d'une conférence de presse mardi à Genève.

« Beaucoup ont entrepris la traversée maritime après avoir été induits en erreur par des passeurs leur ayant dit que le conflit avait cessé et que la sécurité était rétablie au Yémen », a-t-il ajouté.

En réalité, les combats continuent de faire rage au Yémen, où 21 millions de personnes ont actuellement besoin d'une aide humanitaire, soit 80% de la population du pays.

D'après le HCR, les risques habituels pour les migrants associés à ces traversées persistent, y compris les enlèvements, les attaques, la noyade, l'exploitation et les agressions sexuelles. En raison de la poursuite du conflit et de l'accès réduit, le HCR et ses partenaires sont dans l'incapacité de transférer les arrivants vers les villes afin qu'ils puissent y recevoir une assistance complète.

Selon le porte-parole, des campagnes d'information sont prévues dans le Puntland, le Somaliland, en Somalie, et d'autres points de départ afin de décourager les traversées. Parallèlement, plus de 51.000 personnes ont fui le Yémen vers Djibouti, la Somalie, Oman, l'Arabie Saoudite et le Soudan à cause du conflit qui ravage le pays depuis plusieurs mois.