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Au Tadjikistan, Ban Ki-moon appelle à renforcer la gestion régionale de l'eau en Asie centrale

Le Secrétaire général Ban Ki-moon rencontre le Ministre des affaires étrangères du Tadjikistan, Sirodjidin Aslov, à Douchanbé. Photo ONU/Rick Bajornas
Le Secrétaire général Ban Ki-moon rencontre le Ministre des affaires étrangères du Tadjikistan, Sirodjidin Aslov, à Douchanbé. Photo ONU/Rick Bajornas

Au Tadjikistan, Ban Ki-moon appelle à renforcer la gestion régionale de l'eau en Asie centrale

Au Tadjikistan, durant la première d'une série de visites dans cinq pays d'Asie centrale, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a mis l'accent mardi sur la nécessité pour le pays et la région d'améliorer la gestion commune des ressources hydriques et de renforcer les mécanismes de protection des droits de l'homme.

« L'eau est la santé. L'eau est la dignité. L'eau est un droit de l'homme. Il n'existe rien de plus fondamental pour notre existence », a déclaré le chef de l'ONU dans la capitale du Tadjikistan, Douchanbé, lors d'une réunion de haut niveau sur la mise en œuvre de la Décennie internationale d'action 2005-2015 sur le thème « L'eau, source de vie ».

Lancée à l'initiative du Tadjikistan, la Décennie vise à encourager les efforts pour assurer le respect des engagements internationaux pris dans le domaine de l'eau et sur les questions relatives à l'eau.

Rappelant que, dans le courant de cette année, la communauté internationale adoptera un nouveau programme de développement pour l'après-2015, M. Ban a souligné le besoin de renouveler l'engagement des Etats membres en faveur de l'eau et de l'assainissement.

Le Secrétaire général a rappelé certaines des avancées accomplies dans ce domaine lors de la dernière décennie.

« Le monde a atteint l'Objectif du Millénaire pour le développement pour l'eau potable et durable cinq ans avant la date prévue », a-t-il salué, tout en précisant qu'au cours d'une génération, 2,3 milliards d'individus, soit un tiers de l'humanité, avaient obtenu accès à des sources d'eau potable améliorées.

« L'Assemblée générale des Nations Unies a reconnu l'accès à l'eau potable et à l'assainissement comme un droit de l'homme », a-t-il ajouté, mentionnant que plus de 1,9 milliard de personnes ont eu accès à un meilleur assainissement des eaux.

« Pourtant, nous savons aussi que, même aujourd'hui, au 21ème siècle, environ 2,5 milliards de personnes n'ont toujours pas accès à un assainissement adéquat », a reconnu le Secrétaire général, ajoutant que un milliard de personnes pratiquent encore la défécation à l'air libre.

Environ 1.000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour en raison de l'absorption d'eau non potable, d'un manque d'assainissement des eaux et d'une mauvaise hygiène, a déploré M. Ban.

Prenant acte des ressources en eau limitées en Asie centrale, le Secrétaire général a appelé les pays de la région à coopérer sur cette question.

« Il est crucial de parvenir à un consensus sur la gestion des ressources transfrontalières en Asie centrale », a-t-il dit, appelant tous les pays de la région à ratifier les conventions sur l'eau afin d'y parvenir.

Le Secrétaire général a également fait part de son soutien à la proposition du Président du Tadjikistan, Emomalii Rahmon, de lancer une nouvelle Décennie internationale pour l'action sur le thème « L'eau pour le développement durable ».

Dans une conférence de presse faisant suite à son discours, M. Ban a par ailleurs évoqué la question des droits de l'homme au Tadjikistan.

« En ce qui concerne la question essentielle des droits de l'homme, je tiens à souligner notre soutien envers l'engagement continu du gouvernement auprès des mécanismes des Nations Unies relatifs aux droits de l'homme, notamment pour résoudre les principaux défis des droits humains », a salué le Secrétaire général.

« Renforcer les mécanismes nationaux de coordination et de mise en œuvre des recommandations de l'ONU en matière de droits de l'homme de manière globale et en coopération avec la société civile est important alors que le Tadjikistan se prépare à un second examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme », a expliqué le chef de l'Organisation.

M. Ban a indiqué sur cette question que l'adoption d'un plan global d'action national relatif aux droits humains permettrait de rationaliser les efforts du gouvernement tadjik.