L'AIEA toujours préoccupée par les programmes nucléaires de la Corée du Nord et de l'Iran
« Je reste sérieusement préoccupé par le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée [RPDC] », a déclaré M. Amano à l'occasion de la présentation du rapport d'activité annuel de l'AIEA à son Conseil d'administration.
« Voilà maintenant plus de six ans que les inspecteurs de l'Agence ont été sommés de quitter la RPDC », a rappelé le Directeur général, tout en renouvelant la volonté de l'AIEA de jouer un rôle central dans la vérification du programme nucléaire du pays.
M. Amano a appelé la RPDC à coopérer pleinement et sans délai avec l'Agence dans la mise en uvre de son accord de garanties et à résoudre toutes les questions en suspens concernant son programme nucléaire.
S'agissant de l'Iran, le Directeur général a précisé que l'AIEA continue de vérifier « le non-détournement de matières nucléaires déclarées par l'Iran en vertu de son accord de garanties ».
« Toutefois, l'Agence n'est pas en mesure de conclure de manière crédible à l'absence de matières et activités nucléaires non déclarées en Iran, et par conséquent que toutes les matières nucléaires en Iran sont utilisées à des fins pacifiques », a déclaré M. Amano.
Le Directeur général a cependant salué l'annonce faite à Lausanne, en Suisse, par l'Iran et les gouvernements des E3+3 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, à savoir les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine, plus l'Allemagne) d'un accord sur les « paramètres clés » qui serviront de cadre à un accord définitif sur la poursuite du programme nucléaire iranien, devant désormais être rédigé d'ici le 30 juin.
« Je suis convaincu que la clarification des aspects présentant une dimension militaire est possible dans un délai raisonnable, à condition que l'Iran mette en uvre les mesures envisagées dans l'annonce de Lausanne », a déclaré M. Amano, ajoutant que la mise en uvre d'un tel accord permettrait à l'Agence de parvenir à une conclusion crédible sur l'absence de matériaux et d'activités nucléaires non déclarées en Iran.
Le Directeur général a affirmé que l'AIEA était prête à accélérer la résolution de toutes les questions en suspens, moyennant une « coopération accrue de l'Iran et la fourniture d'un accès en temps raisonnable à tous des informations pertinentes, à la documentation, aux sites, au matériel et au personnel en Iran ».