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Burundi : l'ONU appelle au calme face au risque d'aggravation de la violence

Des Burundais arrivant au Rwanda en mai 2015, après avoir fui la violence dans leur pays. Photo : UNHCR / Kate Holt
Des Burundais arrivant au Rwanda en mai 2015, après avoir fui la violence dans leur pays. Photo : UNHCR / Kate Holt

Burundi : l'ONU appelle au calme face au risque d'aggravation de la violence

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont exprimé leur préoccupation jeudi concernant le risque que la violence s'aggrave davantage au Burundi et ont réitéré leur appel au calme et à la retenue.

« Le Secrétaire général exhorte les autorités burundaises à respecter leurs engagements internationaux en matière de droits de l'homme, y compris le droit de réunion pacifique », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse

M. Ban a appelé les autorités à veiller à ce que les forces de sécurité évitent le recours excessif à la force dans le traitement des manifestations et a souligné que les personnes ayant ordonné ou commis des violations des droits de l'homme doivent rendre des comptes.

Il a noté que le Conseil de sécurité de l'ONU a l'intention d'examiner les divers moyens à sa disposition pour préserver la paix au Burundi et s'assurer que les responsabilités soient établies.

« Le Secrétaire général encourage les parties burundaises à reprendre sérieusement le dialogue politique consultatif facilité par son Envoyé spécial, Saïd Djinnit. Il espère que les parties au dialogue mettront en œuvre sans délai les mesures de confiance déjà convenues », a dit son porte-parole.

Ce dernier a ajouté que le chef de l'ONU continuait de travailler avec les dirigeants de la région et d'autres dirigeants sur la crise politique au Burundi, accueillant avec satisfaction le communiqué du 31 mai du Sommet de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE).

M. Ban « exhorte à mettre rapidement en oeuvre les mesures qui aideront à créer les conditions pour la tenue d'élections pacifiques, inclusives et crédibles au Burundi, telles que le désarmement de tous les groupes de jeunes armés affiliés aux partis politiques », a encore dit son porte-parole.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu des consultations à huis-clos jeudi, au cours desquelles il a entendu un exposé de la situation au Burundi par M. Djinnit et par le Conseiller spécial pour la prévention du génocide, Adama Dieng. M. Dieng s'est rendu au Burundi les 30 et 31 mai.

Dans une déclaration à la presse à l'issue de ces consultations, les membres du Conseil ont réitéré leur préoccupation concernant la violence au Burundi et l'impact de la crise sur la région. Ils ont appelé « tous les acteurs burundais à afficher leur sens des responsabilités, à exercer la retenue, à ne pas recourir à la violence ou à des représailles, à régler les différends de manière pacifique et à faire de la paix et de la stabilité du Burundi une priorité ».

Les membres du Conseil ont également pris note de la recommandation du Sommet de la CAE du 31 mai appelant à un report d'au moins un mois et demi des élections et se sont félicités de l'engagement du gouvernement du Burundi à le faire.

Le Conseil de sécurité a appelé « à la reprise du dialogue politique entre les parties burundaises » et a exhorté toutes les parties prenantes à convenir d'un nouveau calendrier électoral.

Les membres du Conseil ont réitéré leur intention "de répondre aux actes violents qui menacent la paix et la sécurité au Burundi".