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Ebola : l'ONU appelle à rester mobilisé jusqu'à l'éradication totale de l'épidémie

Des volontaires font du porte-à-porte pour discuter avec les résidents d'un bidonville de Freetown, en Sierra Leone, dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola. Photo : UNICEF / Tanya Bindra
Des volontaires font du porte-à-porte pour discuter avec les résidents d'un bidonville de Freetown, en Sierra Leone, dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola. Photo : UNICEF / Tanya Bindra

Ebola : l'ONU appelle à rester mobilisé jusqu'à l'éradication totale de l'épidémie

A l'occasion d'une réunion de l'Assemblée générale sur Ebola, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé la communauté internationale à rester mobilisée jusqu'à l'éradication totale de l'épidémie et a annoncé la convocation en juillet d'une Conférence internationale sur le relèvement des pays affectés afin de mobiliser des ressources supplémentaires.

A l'occasion d'une réunion informelle de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la crise d'Ebola en Afrique de l'Ouest, le Secrétaire général de l'Organisation, Ban Ki-moon, a appelé la communauté internationale à rester mobilisée jusqu'à l'éradication totale de l'épidémie et a annoncé la convocation d'une Conférence internationale sur le relèvement des pays affectés en juillet dans le but de mobiliser des ressources supplémentaires.

« Le Libéria a été déclaré exempt de virus Ebola le 9 mai, après 42 jours sans aucun cas déclaré », s'est tout d'abord félicité le chef de l'ONU dans un discours lors de cette réunion, ajoutant que ces progrès remarquables avaient été le fruit d'un fort leadership national, de l'engagement proactif des communautés locales et de la solidarité internationale.

« En Sierra Leone et en Guinée, la partie n'est pas encore gagnée », a cependant poursuivi M. Ban, tout en précisant que l'ONU et ses partenaires continuent de soutenir les efforts dans ces deux pays, sous la direction du Président sierra-léonais Ernest Bai Koroma et du Président guinéen Alpha Condé, pour réduire à zéro le nombre de cas.

« Des capitales, l'action s'est déplacée vers les districts et, à présent, les agglomérations, où il est crucial que l'OMS [Organisation mondiale de la Santé] et tous les autres intervenants restent présents et que le PAM [Programme alimentaire mondial] continue de fournir des moyens de transport et du soutien logistique », a précisé le Secrétaire général.

M. Ban a toutefois ajouté que la prévalence du virus a fortement baissé par rapport à l'an dernier à la même période.

« Nous sommes dans la dernière ligne droite. Ce qui va se passer maintenant est crucial », a ainsi affirmé le chef de l'ONU, appelant la communauté internationale à ne pas baisser les bras jusqu'à ce que l'épidémie soit complètement jugulée, d'autant plus que la saison des pluies est sur le point de rendre les interventions plus difficiles.

« Les organismes des Nations Unies auront besoin de ressources considérables pour couvrir la courte distance qui nous sépare encore du but et pour appuyer les programmes de relèvement rapide », a conclu le Secrétaire général.

Egalement présent à la réunion, l'Envoyé spécial des Nations Unies sur Ebola, Dr. David Nabarro, a insisté sur le fait que les efforts en faveur du relèvement des trois pays les plus touchés par l'épidémie ont déjà commencé.

« La Conférence internationale sur le relèvement des pays affectés par Ebola, qui se tiendra les 9 et 10 juillet à New York, est conçue pour les aider à obtenir les ressources nécessaires », a salué Dr. Nabarro, mentionnant également les initiatives actuelles de l'Union africaine pour mobiliser des ressources auprès des peuples, des gouvernements et des dirigeants d'entreprises africains, en solidarité avec les communautés et les pays d'Afrique de l'Ouest touchés.

L'Envoyé spécial a également mentionné l'importance de l'examen de la réponse apportée à l'épidémie, rendu public la semaine précédente par l'OMS, afin d'établir la façon dont les morts et conséquences de l'épidémie auraient pu être évitées.

« Que toutes les personnes impliquées réfléchissent aux changements qui doivent intervenir de façon à mieux répondre lors de la prochaine urgence sanitaire est une très bonne chose », a déclaré Dr. Nabarro.

« Le défi auquel nous sommes tous confrontés est non seulement de mettre fin à l'épidémie d'Ebola, mais également d'assurer un avenir plus sain et plus sûr pour tous les peuples du monde », a conclu l'Envoyé spécial des Nations Unies sur Ebola.