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Yémen : la santé de millions de personnes est menacée, selon l'OMS

La Directrice générale de l'OMS, Dr Margaret Chan. Photo Banque mondiale/Steven Shapiro
La Directrice générale de l'OMS, Dr Margaret Chan. Photo Banque mondiale/Steven Shapiro

Yémen : la santé de millions de personnes est menacée, selon l'OMS

Alors que les affrontements se poursuivent au Yémen, le système sanitaire du pays a subi d'importants dégâts et la santé de millions de Yéménites est menacée, a prévenu mercredi la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr Margaret Chan.

« Près de 7,5 millions de personnes ont besoin de toute urgence d'une assistance médicale », a déclaré Dr Chan dans un communiqué de presse.

Les agences humanitaires et leurs partenaires ont pu envoyer des médicaments au Yémen pendant la trêve qui a duré cinq jours au début du mois et ceux-ci ont pu être distribués à environ 400.000 personnes.

« Ceci est très insuffisant et les gens continuent de souffrir non seulement de blessures liées au conflit, mais aussi parce qu'ils ne peuvent pas bénéficier de traitements pour des maladies courantes ou de soins obstétriques lors de l'accouchement », a dit la chef de la OMS.

Margaret Chan a prévenu que davantage de gens mourront chaque jour à cause des violences mais aussi à cause d'un système sanitaire qui a subi de gros dégâts et qui n'est plus en mesure de fournir les services dont les Yéménites ont besoin. « La santé et la vie de millions de gens est menacée », a-t-elle dit.

Des hôpitaux à travers le pays ferment leurs salles d'opérations et leurs unités de soins intensifs en raison du manque de personnel et de la pénurie de carburant pour faire fonctionner les générateurs.

Les médicaments pour traiter le diabète, l'hypertension, et les cancers ne sont plus disponibles. Le programme national contre la tuberculose a fermé dans certaines parties du pays et des maladies infectieuses, telles que le paludisme, se propagent. Il y a des risques d'épidémies de polio et de rougeole.

La Directrice générale de l'OMS a déclaré qu'il fallait permettre au système de santé de fonctionner. Elle a rappelé aux parties prenantes au conflit qu'elles devaient respecter leurs obligations de protéger les civils, les installations sanitaires et le personnel de santé et de permettre la distribution de l'assistance humanitaire, notamment les médicaments, les vaccins et les équipements médicaux.