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Energie durable : seuls des partenariats public- privé permettront de financer les objectifs, selon l'ONU

Une centrale thermo-solaire. Photo Banque mondiale/Dana Smillie
Une centrale thermo-solaire. Photo Banque mondiale/Dana Smillie

Energie durable : seuls des partenariats public- privé permettront de financer les objectifs, selon l'ONU

Lors d'un forum sur l'énergie durable à New York, le Représentant spécial de l'ONU pour l'initiative 'Energie durable pour tous', Kandeh Yumkella, a salué la mobilisation croissante de fonds pour atteindre l'objectif de garantir l'accès à une énergie durable pour tous d'ici 2030, tout en soulignant la nécessité d'obtenir encore d'avantage de financement.

Lancée par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, en septembre 2011, l'initiative 'Energie durable pour tous' vise à réaliser trois objectifs principaux d'ici 2030 : assurer un accès universel à des services énergétiques modernes, multiplier par deux le taux d'amélioration de l'efficacité énergétique, et doubler la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial.

« Comment pouvons-nous convertir nos engagements en kilowattheures pour des personnes réelles ? C'est une question à plusieurs milliers de milliards de dollars », a déclaré M. Yumkella dans un discours lors de la dernière journée du forum sur l'énergie, qui se déroulait cette semaine au siège de l'ONU à New York.

Au total, plus de 90 millions de personnes ont déjà obtenu un accès à l'énergie durable grâce aux donations effectuées dans le cadre de cette initiative, qui rassemble des gouvernements, des institutions internationales, des entreprises, des banques et des membres de la société civile.

« Il ne s'agit pas de charité, mais bien de marchés et d'investissements. Nous voyons cela comme une opportunité de plusieurs milliers de milliards de dollars et non comme un défi de plusieurs milliers de milliards de dollars », a affirmé le Représentant spécial.

Le second rapport de suivi de l'initiative, rendu public par la Banque mondiale le jour de l'ouverture du forum, lundi 18 mai, révèle notamment que 1,1 milliard d'habitants dans le monde n'ont toujours pas accès à l'électricité et que près de 3 milliards de personnes utilisent encore des combustibles polluants pour faire cuire leurs aliments, tels que le kérosène, le bois, le charbon de bois et les déjections animales.

Dans le même temps, a déclaré le Représentant spécial, l'utilisation intensive d'énergie, en particulier dans les pays à revenu élevé, génère de la pollution et des émissions à effet de serre, et épuise les stocks de combustibles fossiles non renouvelables.

Selon le rapport de suivi, au moins 1.200 milliards de dollars seront nécessaires d'ici 2030 pour remplir les objectifs fixés par l'initiative, soit trois fois plus que les 400 milliards annuels actuellement mobilisés.

« Les gouvernements ne disposent pas de telles ressources. Seuls les partenariats public-privé peuvent permettre de générer un tel flux », a déclaré M. Yumkella.