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Soudan du Sud : l'ONU appelle à mettre fin aux violations du cessez-le-feu

Des femmes et des enfants souffrant des violences dans l'Etat d'Unité, au Soudan du Sud. Photo UNICEF/Soudan du Sud/Sebastian Rich
Des femmes et des enfants souffrant des violences dans l'Etat d'Unité, au Soudan du Sud. Photo UNICEF/Soudan du Sud/Sebastian Rich

Soudan du Sud : l'ONU appelle à mettre fin aux violations du cessez-le-feu

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a fermement condamné mercredi l'escalade du conflit au Soudan du Sud au cours des dix derniers jours et a exhorté les parties à mettre fin aux violations du cessez-le-feu.

Dans un communiqué de presse rendu public par son porte-parole à New York, le Secrétaire général, actuellement en visite en République de Corée, a dénoncé l'intensification des violences opposant l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) et la 'SPLA dans l'opposition' dans les Etats d'Unité et du Haut-Nil.

M. Ban s'est dit consterné par les rapports faisant état de violations des droits de l'homme perpétrées par la SPLA et ses alliés dans le cadre de leurs opérations militaires au sein de l'Etat d'Unité, y compris des incendies de villages, des meurtres et des viols de civils.

Le chef de l'ONU a également déploré la mort de quatre personnes déplacées internes lors d'une fusillade dans un site de protection des civils de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Melut. Il a exigé que des enquêtes soient menées immédiatement afin que les auteurs de ces crimes soient tenus pour responsables par leurs dirigeants respectifs.

Le Secrétaire général a insisté sur le fait que les combats en cours sont « inacceptables » et constituent une violation de l'accord de cessez-le-feu signé par les parties au conflit le 23 janvier 2014.

En outre, a-t-il ajouté, ces combats fragilisent les efforts entrepris par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) afin de trouver une solution politique au conflit au Soudan du Sud.

Le Secrétaire général a par conséquent appelé le Président du Soudan du Sud, Salva Kiir, et son rival, l'ancien Vice-Président, Riek Machar, à mettre fin immédiatement aux opérations militaires et à respecter leur obligation de protéger les civils en vertu des droits de l'homme et du droit international humanitaire.

M. Ban a en outre rappelé aux parties qu'elles devaient respecter l'inviolabilité des locaux de la MINUSS, y compris ses sites de protection des civils, qui abritent désormais plus de 120.000 personnes déplacées.