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Le Libéria espère pouvoir bientôt être officiellement déclaré exempt du virus Ebola, selon l'ONU

Des volontaires font du porte-à-porte pour discuter avec les résidents d'un bidonville de Freetown, en Sierra Leone, dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola. Photo : UNICEF / Tanya Bindra
Des volontaires font du porte-à-porte pour discuter avec les résidents d'un bidonville de Freetown, en Sierra Leone, dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola. Photo : UNICEF / Tanya Bindra

Le Libéria espère pouvoir bientôt être officiellement déclaré exempt du virus Ebola, selon l'ONU

Le Libéria, qui a été l'un des trois pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola avec le Sierra Leone et la Guinée, espère pouvoir être très bientôt officiellement déclaré exempt de la maladie, a indiqué mardi la Représentante spéciale du Secrétaire général dans ce pays, Karin Landgren, devant le Conseil de sécurité.

Si aucun cas d'Ebola n'est confirmé d'ici samedi 9 mai, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) annoncera que le Libéra est exempt d'Ebola.

La semaine dernière, le 30 avril, le bureau au Libéria de la Mission des Nations Unies pour l'action d'urgence contre Ebola (MINUAUCE) a fermé ses portes et a transféré ses activités résiduelles à la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) et aux agences des Nations Unies, s'est félicité Mme Landgren lors d'un discours devant les membres du Conseil.

« Les Libériens et leur gouvernement, avec le soutien de l'ONU et des partenaires internationaux, ont pris de l'avance sur l'épidémie. Désormais, tous les Libériens doivent rester vigilants », a-t-elle dit.

Revenant sur l'impact de l'épidémie sur le pays, la Représentante spéciale a estimé qu'Ebola avait souligné la fragilité du Libéria.

« Au-delà de la crise de santé publique, les Libériens ont été furieux de la lenteur initiale de la réaction du gouvernement et de la hausse des prix des produits de base, tandis que l'usage des forces armées et l'introduction de l'état d'urgence ont aussi alimenté la peur », a-t-elle ajouté.

Mme Landgren a estimé que les Libériens ont montré leur résilience mais qu'il est temps maintenant de s'attaquer aux facteurs qui ont contribué à la propagation d'Ebola, en particulier la faiblesse des services sociaux, le manque de responsabilité et le caractère trop centralisé du gouvernement.

« L'économie du Libéria, enclavée et basée sur les industries extractives a aussi montré qu'elle était très vulnérable au choc d'Ebola, ce qui a été aggravé par le forte baisse des prix mondiaux du minerai de fer et du caoutchouc », a estimé la Représentante spéciale.

Elle a également noté que l'épidémie d'Ebola a menacé d'approfondir les divisions de la société libérienne qui n'ont pas encore été surmontées après des années de conflit.