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Mali : le chef de l'ONU appelle à une cessation immédiate des hostilités au nord du pays

Des Casques bleus nigériens de la MINUSMA en patrouille à Ménaka, au Mali. Photo : MINUSMA / Marco Dormino
Des Casques bleus nigériens de la MINUSMA en patrouille à Ménaka, au Mali. Photo : MINUSMA / Marco Dormino

Mali : le chef de l'ONU appelle à une cessation immédiate des hostilités au nord du pays

Profondément préoccupé par les graves violations du cessez-le-feu qui ont eu lieu au Mali ces derniers jours, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-mon, a appelé mercredi à une cessation immédiate des hostilités au nord du pays.

Ces violations du cessez-le-feu interviennent à un moment critique dans le processus de paix et alors que des efforts sont en cours pour amener toutes les parties maliennes à signer un projet d'accord de paix, a souligné le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse.

Le 27 avril, des éléments du Groupe d'auto-défense touareg imghad et alliés (GATIA) et du Mouvement arabe de l'Azawad – Plateforme (MAA-Plateforme) sont entrés dans la ville de Ménaka (région de Gao) qui, en vertu des arrangements du cessez-le-feu, est sous le contrôle du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Les combats ont continué dans les environs de Ménaka le 28 avril.

Le 29 avril, des éléments de la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) ont attaqué des baraquements de la Garde nationale à Goundam (région de Tombouctou) tuant deux Gardes nationaux et un enfant.

« Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, Mongi Hamdi, et la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sont en pourparlers avec toutes les parties pour faire diminuer les tensions et pour promouvoir la poursuite du dialogue », a souligné le porte-parole.

« Le Secrétaire général exhorte les parties à démontrer leur attachement au processus de paix et à mettre en œuvre leurs obligations conformément à l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et aux déclarations de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 et 19 février 2015 », a-t-il ajouté.

Mardi, Mongi Hamdi, avait exprimé sa « vive préoccupation » quant à l'issue du processus de paix engagé il y a plus d'un an pour résoudre la crise malienne. « Je regrette la tournure que prennent les événements, mais je tiens à rester optimiste quant aux chances de voir aboutir le processus de paix le mois prochain. Il n'existe aucune alternative à la signature de l'Accord de paix », avait-il dit.