L'actualité mondiale Un regard humain

Le prix Nobel Satyarthi appelle à mettre fin au travail des enfants, « le plus grand crime contre l'humanité »

Le lauréat du prix Nobel de la paix, Kailash Satyarthi. Photo ONU/Mark Garten
Le lauréat du prix Nobel de la paix, Kailash Satyarthi. Photo ONU/Mark Garten

Le prix Nobel Satyarthi appelle à mettre fin au travail des enfants, « le plus grand crime contre l'humanité »

Priver les enfants de leur enfance et de leur liberté est « le plus grand crime contre l'humanité », a déclaré mardi le militant des droits de l'enfant et lauréat du prix Nobel de la paix, Kailash Satyarthi lors d'une visite au siège des Nations Unies à New York.

Dans un entretien avec le Centre d'actualités de l'ONU, M. Satyarthi s'est félicité de la dynamique dans la lutte pour éradiquer le travail et l'esclavage des enfants depuis qu'il a reçu le Prix Nobel de la paix 2014, se disant optimiste sur le fait que cette lutte serait finalement un succès.

« Les premières heures après l'annonce du Prix Nobel de la Paix en octobre ont suscité tellement d'attention dans le monde sur le sort des enfants les plus exploités et les plus ignorés de la planète », a-t-il expliqué. « Tout à coup, toute la question de l'esclavage des enfants, du travail des enfants, de l'éducation des enfants, de la violence visant les enfants, a fait son apparition dans le débat mondial ».

M. Satyarthi a reçu le prix Nobel de la paix avec la militante Malala Yousafzai en récompense de leurs efforts en faveur des droits des enfants partout dans le monde.

« Tous les enfants sont nos enfants et nous devons réagir », a-t-il dit. « Je ne peux pas attendre parce que l'enfance ne peut pas attendre ».

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), le nombre d'enfants dans le monde qui travaillent a diminué de façon significative depuis 2000, passant de 246 millions à 168 millions, avec plus de la moitié d'entre eux (environ 85 millions) engagés dans des travaux dangereux tels que l'exploitation minière.

M. Satyarthi a attribué une grande partie des succès sur le terrain à l'impact cumulatif et aux efforts des organisations de la société civile, des gouvernements, des agences des Nations Unies, des entreprises et de la société dans son ensemble.

Toutefois, malgré les succès sur le terrain, le lauréat du prix Nobel a exhorté à davantage d'efforts, prévenant qu'une « génération entière serait perdue si nous n'agissons pas maintenant ».

« Je suis persuadé que nous allons être en mesure de mettre fin à l'esclavage des enfants et au travail des enfants. Je suis très optimiste à ce sujet », a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons pas nous dire civilisés si un seul enfant vit dans l'esclavage où que ce soit dans le monde ».