Six mois après le conflit de cet été, l'ONU s'inquiète de la situation à Gaza
« Concernant Gaza, le Secrétaire général continue d'être très préoccupé par la fragile situation sécuritaire, la dynamique politique volatile et la lenteur persistante de la reconstruction », a dit M. Feltman dans un exposé devant les 15 membres du Conseil.
Au-delà des obligations des deux parties, le Secrétaire général adjoint a estimé qu'il était important de mettre en uvre les engagements financiers pris par les donateurs à la conférence du Caire. « L'incapacité à fournir l'aide nécessaire fait peser une pression presque insupportable sur un environnement déjà très difficile », a-t-il souligné.
Selon le Secrétaire général adjoint, le conflit entre les Israéliens et les Palestiniens risque de s'aggraver et pourrait avoir des conséquences irréversibles pour la solution à deux Etats.
M. Feltman a noté que les Palestiniens sont confrontés à des difficultés financières importantes. Le 4 février, le gouvernement israélien a annoncé, pour le deuxième mois consécutif, la suspension du transfert des revenus des taxes collectées au nom de l'Autorité palestinienne en représailles à l'adhésion des Palestiniens à la Cour pénale internationale. Pour compenser ce manque, l'Autorité palestinienne a emprunté de l'argent à des banques privées pour payer une partie des salaires des fonctionnaires. « Cette approche n'est ni suffisante, ni tenable », a dit le Secrétaire général adjoint.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'économie palestinienne s'est contractée en 2014 pour la première fois depuis 2006. M. Feltman a estimé que provoquer la paralysie de l'Autorité palestinienne n'était dans l'intérêt de personne et il a appelé Israël à revenir sur sa décision.
« Le Secrétaire général demande à nouveau aux deux parties d'éviter de prendre des mesures unilatérales qui pourraient aggraver les divisions actuelles », a-t-il ajouté.
Il a souhaité que la communauté internationale, « peut-être à travers un Quatuor revigoré », puisse aider les parties à retourner à la table des négociations. « Une paix authentique et durable ne peut être réalisée que grâce à l'engagement des parties à surmonter leur méfiance et à faire les difficiles compromis nécessaires pour arriver à un règlement du conflit », a-t-il ajouté.