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Journée contre les mutilations génitales féminines : l'ONU demande la fin de cette pratique

À l'âge d'un an, Fatima a été soumise à la mutilation génitale féminine dans son village de la région d'Afar, en Ethiopie.
UNICEF/Kate Holt
À l'âge d'un an, Fatima a été soumise à la mutilation génitale féminine dans son village de la région d'Afar, en Ethiopie.

Journée contre les mutilations génitales féminines : l'ONU demande la fin de cette pratique

A l'occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé les citoyens du monde entier à mettre fin à cette pratique et à contribuer à la construction d'un monde où toutes les filles pourront grandir à l'abri de la discrimination et de la violence.

« En cette Journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines, je me joins à mes collègues de l'Organisation pour demander au personnel de santé du monde entier de tout faire pour que cesse cette pratique profondément néfaste », a déclaré à cette occasion le chef de l'ONU dans un message rendu public au siège de l'Organisation à New York.

M. Ban a souligné que le soutien actif des milieux médicaux à l'idée que les femmes et les filles ont le droit d'être protégées contre les mutilations génitales a été décisif quand il s'est agi d'obtenir des États qu'ils renouvellent leurs engagements en la matière, « comme en témoigne la résolution que l'Assemblée générale a adoptée il y a peu sur cette question ».

« Je suis sincèrement impressionné par les initiatives prises par des professionnels du secteur de la santé comme l'Association mauritanienne des sages-femmes, qui refuse de pratiquer les excisions et plaide activement pour que cette pratique soit abandonnée, forte du soutien reçu grâce au programme conjoint FNUAP-UNICEF de lutte contre les mutilations/ablations génitales », s'est félicité M. Ban.

Le Secrétaire général a insisté sur la nécessité de veiller à ce que les parents ne contournent pas les services de santé et ne cherchent d'autres moyens de soumettre leurs filles à cette pratique.

« Si tout le monde se mobilise – femmes, hommes et jeunes – il sera possible, en une génération, de mettre fin à une pratique qui concernent quelque 130 millions de filles et de femmes, dans les 29 pays pour lesquels nous disposons de statistiques », a affirmé M. Ban, ajoutant que le changement doit s'enraciner dans les communautés.

« Briser la loi du silence et abattre les mythes qui entourent les mutilations génitales féminines, c'est entamer le long combat pour en venir à bout », a-t-il dit, tout en appelant les simples citoyens et partenaires de l'ONU à « mettre fin aux mutilations génitales féminines et créer un monde où toutes les filles pourront grandir à l'abri de la discrimination et de la violence, dans le plein respect de leur dignité, de leurs droits et de l'égalité ».