Yémen : l'ONU déplore les combats à Sana'a et l'attaque contre le palais présidentiel
« Le Secrétaire général appelle toutes les parties à cesser immédiatement les hostilités, à exercer un maximum de retenue, et à prendre les mesures nécessaires pour rétablir la pleine autorité des institutions gouvernementales légitimes », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
« Toutes les parties doivent respecter leurs engagements à résoudre leurs différends par des moyens pacifiques pour garantir la pleine application de l'accord de partenariat national pour la paix conformément au résultat de la Conférence national de dialogue et à l'initiative et au mécanisme de mise en uvre du Conseil de coopération du Golfe », a-t-il ajouté. « Il rappelle aussi à toutes les parties leurs obligations en vertu des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ».
Selon la presse, cette nouvelle vague de violences est la plus grave à Sana'a depuis l'entrée dans la capitale yéménite il y a quatre mois de miliciens chiites, les houthis, qui dénoncent notamment le projet de Constitution défendu par le gouvernement.
Le Secrétaire général a condamné l'enlèvement le 17 janvier du Dr Ahmed Awadh Bin Mubarak, Directeur du Bureau du Président du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, et a appelé à sa libération immédiate.
« Le Secrétaire général exhorte toutes les parties à rester en contact avec son Conseiller spécial sur le Yémen afin de lui permettre de continuer à exercer les bons offices du Secrétaire général, en étroite coopération avec les membres du Conseil de coopération du Golfe et le Conseil de sécurité des Nations Unies », a encore dit le porte-parole.
Dans une déclaration à la presse, les 15 membres du Conseil de sécurité ont également condamné le recours à la violence ces derniers jours, notamment l'attaque le 19 janvier contre le palais présidentiel à Sana'a.
Ils ont appelé toutes les parties prenantes à mettre en place un cessez-le-feu complet et durable et ont souligné l'importance d'une mise en uvre complète des termes de l'Accord de paix et de partenariat national.
Le Conseil de sécurité a rappelé que le Président Abdo Rabbo Mansour Hadi était « l'autorité légitime » et souligné que toutes les parties prenantes et acteurs politiques devaient le soutenir, ainsi que le Premier ministre Bahah et le gouvernement, « pour garder le pays sur le chemin de la stabilité et de la sécurité ».
Les membres du Conseil ont exhorté toutes les parties au Yémen à résoudre leurs différends à travers le dialogue et à rejeter tout acte de violence. Ils ont salué l'achèvement d'un projet de constitution.