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Le Conseil de sécurité exhorte Boko Haram à cesser les hostilités et à désarmer

Des réfugiés nigérians dans la ville de Mora, au Cameroun, après avoir fui Boko Haram. Photo HCR/D. Mbaoirem
Des réfugiés nigérians dans la ville de Mora, au Cameroun, après avoir fui Boko Haram. Photo HCR/D. Mbaoirem

Le Conseil de sécurité exhorte Boko Haram à cesser les hostilités et à désarmer

Face à l'escalade récente dans les attaques perpétrées par Boko Haram au Nigéria et dans la région du bassin du lac Tchad, le Conseil de sécurité des Nations Unies a exhorté le groupe terroriste à cesser les hostilités immédiatement et à désarmer.

Dans une déclaration adoptée mardi soir, les 15 membres du Conseil ont rappelé les récentes exactions commises par Boko Haram au Nigéria ces dernières semaines, notamment les attentats-suicide à la bombe des 10 et 11 janvier derniers à Maiduguri, dans l'État de Borno, et à Potiskum, dans l'État de Yobe, pour lesquels des enfants auraient été contraints de servir de kamikazes. Le Conseil a également mentionné les attaques perpétrées entre le 3 et le 7 janvier à Baga, dans l'État de Borno, « qui ont fait de nombreuses victimes civiles et entraîné la destruction massive d'habitations ».

Le Conseil s'est aussi inquiété de la « multiplication des attaques dans la région du bassin du lac Tchad, le long de la frontière du Nigéria avec le Tchad et le Cameroun et dans les provinces du nord du Cameroun ».

Réaffirmant que le « terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations est un crime injustifiable, quels qu'en soient les motifs, le lieu, le moment et les auteurs », le Conseil a pris acte avec satisfaction de l'annonce faite par le gouvernement du Tchad, le 14 janvier, concernant son engagement à appuyer activement l'action menée contre Boko Haram et de l'autorisation donnée par le Parlement tchadien aux forces armées du pays de prêter main forte aux soldats camerounais et nigérians dans leur lutte contre les terroristes.

Boko Haram doit cesser « les hostilités sur-le-champ et de manière non équivoque », a en outre exigé le Conseil de sécurité, ajoutant que le groupe doit rendre les armes, démobiliser et mettre un terme aux atteintes aux droits de l'homme et aux violations du droit international humanitaire.

Le Conseil a également exhorté Boko Haram à procéder à la « libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes qui ont été enlevées et qui sont toujours en captivité, y compris les 276 écolières qui ont été enlevées à Chibok (État de Borno) en avril 2014 ».

Le Conseil des 15 membres a salué en conclusion le projet d'organiser, le 20 janvier à Niamey, au Niger, une « réunion régionale visant à examiner les mesures à prendre au niveau régional pour lutter contre la menace que représente Boko Haram ».