Ukraine : l'ONU condamne le bombardement d'un bus rempli de civils

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont fermement condamné le bombardement d'un bus, survenu mardi dans la ville de Donetsk en Ukraine, qui auraient causé la mort d'au moins 11 civils et fait de nombreux blessés.

Selon la presse, un autobus a été touché le 13 janvier par un obus d'artillerie près de la localité de Volnavakha, à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale régionale, Donetsk, à l'est du pays, dans ce qui apparaît comme l'une des tueries les plus importantes depuis le début du conflit en Ukraine.

S'exprimant par l'intermédiaire de son Porte-parole dans une déclaration de presse au Siège de l'Organisation à New York, le chef de l'ONU s'est déclaré mercredi « profondément troublé » par la nouvelle escalade des combats dans l'est de l'Ukraine et a vivement condamné cet évènement tragique.

« L'incident, qui doit faire l'objet d'une enquête et dont les responsables doivent être traduits en justice, est un rappel brutal de la nécessité urgente de mettre fin à la violence qui a déjà coûté la vie à plus de 4.800 personnes, déplacé plus d'un million d'autres et qui continue de causer des dommages inutiles et des souffrances à de nombreux civils », s'est indigné M. Ban.

Le Secrétaire général a par ailleurs pris note des efforts diplomatiques entrepris par l'Ukraine, la Russie, la France et l'Allemagne pour y parvenir, et a encouragé toutes les parties concernées à continuer de rechercher les moyens de « rétablir la paix et d'assurer la stabilité, l'intégrité territoriale et l'unité de l'Ukraine ».

De leur côté, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont également condamné « dans les termes les plus forts la tuerie » de Donetsk, qui, en plus de 11 morts, a fait dix-sept blessés parmi les civils, dont des femmes et des enfants.

Dans un communiqué de presse rendu public le jour même du bombardement, les membres du Conseil ont exprimé leurs condoléances aux familles des victimes.

Tout en soulignant la nécessité de traduire « les auteurs de cet acte répréhensible » en justice, le Conseil a exhorté toutes les parties à respecter le cessez-le-feu et à poursuivre la stricte mise en œuvre du Protocole de Minsk, signé le 5 septembre, et du Mémorandum de Minsk, signé le 19 septembre, portant sur les modalités du cessez-le-feu convenu dans le Protocole.

Faisant écho à la déclaration du Conseil, M. Ban a également insisté sur le fait que les accords de Minsk « restent une base solide pour la résolution du conflit ».