L'actualité mondiale Un regard humain

Ban Ki-moon se dit « ému » par les images du défilé à Paris en l'honneur des victimes des attaques terroristes

Une vue des participants à la marche de dimanche organisée pour la liberté d'expression et pour la solidarité avec les victimes de l'attaque contre le magazine  Charlie Hebdo.
UNESCO/C.Darmouni
Une vue des participants à la marche de dimanche organisée pour la liberté d'expression et pour la solidarité avec les victimes de l'attaque contre le magazine Charlie Hebdo.

Ban Ki-moon se dit « ému » par les images du défilé à Paris en l'honneur des victimes des attaques terroristes

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est déclaré ému par les images du défilé qui a eu lieu dimanche à Paris en hommage aux victimes des attaques contre le journal Charlie Hebdo et un supermarché casher dans la capitale française quelques jours plus tôt.

« Le Secrétaire général se félicite du défilé qui a eu lieu à Paris à la mémoire des victimes des attaques terroristes dans la ville plus tôt cette semaine, et en solidarité avec les victimes du terrorisme à travers le monde », a dit son Porte-parole dans une déclaration à la presse publiée dimanche soir.

L'Envoyé spécial du Secrétaire général, Staffan de Mistura, a représenté le chef de l'ONU à ce défilé. La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a également participé à ce défilé qui a rassemblé plus d'un million de personnes et près de 50 chefs d'Etat et de gouvernement.

Le Secrétaire général a renouvelé ses condoléances aux familles des victimes des attentats contre Charlie Hebdo et le supermarché casher à Vincennes et à la famille de la policière qui a été assassinée. Cette série d'attaques a causé la mort de 17 victimes.

« Il a été profondément ému par les images du défilé et par la solidarité exprimée à travers le monde au cours des derniers jours », a souligné son Porte-parole, qui a ajouté que le chef de l'ONU était fortement impliqué dans les efforts pour lutter contre l'extrémisme, l'antisémitisme et d'autres formes de discrimination, et pour faire respecter les droits à la liberté de parole et d'expression.

« Le Secrétaire général appelle à des efforts accrus pour promouvoir la tolérance et la compréhension. Au cours de la semaine passée, le monde a vu des attentats horribles, souvent avec une dimension confessionnelle. Le monde doit répondre à cette violence et à ces désaccords sans aggraver les problèmes et en garantissant le respect des droits humains et la primauté du droit », a déclaré son Porte-parole.

A la suite des événements de la semaine passée à Paris, le chef de l'ONU a mis en garde en particulier contre les représailles visant les musulmans. « Ces préjugés injustifiés ne feraient le jeu que des terroristes et contribueraient à l'escalade de la violence », a dit son porte-parole.

Le Secrétaire général a dit une nouvelle fois qu'aucune cause et aucun grief ne peuvent justifier de tels actes. Il a appelé la communauté internationale à redoubler d'efforts pour combattre le terrorisme sous toutes ses formes.

La Directrice-générale de l'UNESCO a rappelé pour sa part l'engagement et le mandat de l'UNESCO dans le domaine de la liberté d'expression et la défense d'une presse libre, pluraliste et indépendante. Elle a également exprimé sa vive inquiétude devant le regain de violences communautaires en France et dans le monde, et la nécessité de s'unir pour les empêcher.

« La prise d'otage de Vincennes est un acte criminel et antisémite d'une violence inouïe, qui fait suite aux attaques de Toulouse et de Bruxelles de ces derniers mois, et qui est sidérante. Ces derniers jours, des attaques inqualifiables envers des lieux de culte musulmans et des profanations de mosquées ont été commises. L'objectif des terroristes est justement de diviser, de dresser les communautés les unes contre les autres, et c'est à tout prix ce que nous devons empêcher cela », a déclaré Mme Bokova.

« Au-delà des témoignages de sympathie et de solidarité, nous devons agir. Pour l'UNESCO, cela signifie d'abord soutenir et développer la liberté d'expression et de la presse, en luttant pour la sécurité des journalistes et contre l'impunité. Ensuite en renforçant drastiquement les moyens de l'éducation, du dialogue et de la compréhension entre les cultures et les religions », a-t-elle ajouté.