La chef de l'humanitaire de l'ONU en visite mercredi au Liban sur fond d'afflux de réfugiés syriens
La chef de l'humanitaire de l'ONU, Valerie Amos, se rendra au Liban du 7 au 9 janvier afin d'évaluer la situation dans le pays qui accueille un très grand nombre de réfugiés syriens, a annoncé mardi le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Dans un communiqué de presse, OCHA a précisé que la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d'urgence rencontrera à cette occasion des hauts responsables libanais, des élus locaux, des partenaires humanitaires et des personnes victimes du conflit en Syrie.
Selon OCHA, la visite de Mme. Amos aura pour priorité de réfléchir sur la façon dont la communauté internationale peut apporter son soutien au gouvernement libanais, dont les services sociaux ont été lourdement affectés par la crise syrienne, ainsi qu'aux populations libanaise, syrienne et palestinienne vulnérables.
Lors d'une rencontre avec le Premier ministre libanais, Tammam Salam, le 29 décembre dernier, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Derek Plumbly, avait déjà insisté sur le besoin pour la communauté internationale d'accroître son soutien envers le gouvernement libanais.
L'annonce de la visite de Mme. Amos intervient également alors que le gouvernement libanais a déclaré le 31 décembre que pour la première fois depuis la création des deux pays, les Syriens auront désormais besoin d'un visa pour entrer au Liban. Il s'agit là de la dernière mesure en date prise par un des pays voisins de la Syrie pour tenter de contenir le flux croissant de réfugiés fuyant les combats dans le pays.
Selon la presse, plus de 3 millions de Syriens ont fui leur pays depuis l'éclatement de la crise il y a presque quatre ans, dont plus de 1,1 million ont trouvé refuge au Liban, créant une crise humanitaire, économique et politique dans le pays d'accueil, dont la population globale est estimée à 4,8 millions d'habitants.
Le Plan d'intervention de crise pour le Liban, lancé dans le courant du mois de décembre par le Vice-Secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, et le Premier ministre libanais, identifie quant à lui environ 2,2 millions d'individus considérés comme vulnérables et faisant l'objet de besoins aigus, en particulier les réfugiés syriens qui nécessitent une protection et une assistance humanitaire. Le Plan recense également 2,9 millions de personnes dans les communautés et zones géographiques les plus vulnérables du pays, ayant besoin d'un appui via des investissements dans les services, l'économie et les institutions locales.