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Burkina Faso : l'ONU appelle les autorités à respecter le droit de manifester pacifiquement

Un panneau faisant la promotion de la paix à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Photo IRIN/Chris Simpson
Un panneau faisant la promotion de la paix à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Photo IRIN/Chris Simpson

Burkina Faso : l'ONU appelle les autorités à respecter le droit de manifester pacifiquement

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, continue de suivre avec une grande préoccupation la situation au Burkina Faso et appelle les autorités à respecter les droits de réunion et de manifestation pacifique et à protéger le droit à la vie et le droit de propriété, a dit lundi son porte-parole.

Le chef de l'ONU « note que des consultations ont lieu entre les militaires et les partis d'opposition, des membres de la société civile, des dirigeants traditionnels, ainsi que la communauté diplomatique », a précisé ce porte-parole, Stéphane Dujarric, lors d'un point de presse à New York.

Une délégation conjointe des Nations Unies, de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'est rendue dans le pays du 31 octobre au 1er novembre.

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, Mohammed Ibn Chambas, consulte également des dirigeants régionaux et va retourner dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, pour continuer à discuter avec toutes les parties prenantes, a indiqué le porte-parole du Secrétaire général.

« Le Secrétaire général demande à nouveau à toutes les parties d'exercer la retenue et souhaite que le dialogue actuel débouche sur un accord portant sur un arrangement de transition pacifique qui facilitera la restauration de l'ordre constitutionnel dans le pays », a-t-il ajouté.

Selon la presse, quelques jours après la chute et la fuite du Président Blaise Compaoré, l'armée burkinabè a renforcé sa prise de pouvoir. A Ouagadougou, elle a chassé à coups de tirs de sommation et de gaz lacrymogène des milliers de manifestants. Lundi 3 novembre, la situation restait explosive et susceptible de basculer à tout moment.