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Somalie : il faut s'attaquer aux causes profondes de la piraterie, selon l'ONU

Des pirates présumés attendent les mains en l'air que des membres d'une opération de lutte contre la piraterie montent à bord de leur embarcation (archives). Photo US Navy/Jason R Zalasky
Des pirates présumés attendent les mains en l'air que des membres d'une opération de lutte contre la piraterie montent à bord de leur embarcation (archives). Photo US Navy/Jason R Zalasky

Somalie : il faut s'attaquer aux causes profondes de la piraterie, selon l'ONU

A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité sur la piraterie au large de la Somalie, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a souligné mercredi les progrès réalisés contre ce fléau mais a jugé qu'il fallait aider la Somalie à développer ses institutions pour s'assurer que ces progrès perdurent.

« Les incidents de piraterie signalés au large de la Somalie sont à leur plus bas niveau de ces dernières années. La dernière fois qu'un grand navire commercial a été détourné, c'était il y a plus de deux ans », a dit M. Feltman dans un discours devant les membres du Conseil de sécurité.

« Mas ces progrès sont fragiles et réversibles. Il y a toujours des pirates qui tentent d'attaquer des navires et de les capturer pour obtenir une rançon », a-t-il ajouté.

Selon lui, il faut « s'attaquer aux conditions profondes qui favorisent la poursuite de la piraterie, notamment l'instabilité politique et le manque de moyens de subsistance alternatifs. »

Le chef des affaires politiques des Nations Unies a estimé que l'effondrement de l'Etat en Somalie était au cœur du problème.

« Une réponse durable à la piraterie nécessite la présence d'une gouvernance efficace en Somalie fournissant des services de base à sa population et garantissant ses droits », a dit M. Feltman. Il a appelé la communauté internationale à continuer de soutenir le gouvernement somalien dans ses efforts pour développer ses institutions.

S'agissant des poursuites judiciaires contre les pirates, il a estimé que les Etats qui les arrêtent ne devaient pas être les seuls à poursuivre ces individus et que la communauté internationale devait continuer ses efforts pour faire en sorte que le fardeau soit partagé avec d'autres Etats.