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Libye : l'envoyé de l'ONU salue le début d'un dialogue politique

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Bernardino Leon.
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Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Bernardino Leon.

Libye : l'envoyé de l'ONU salue le début d'un dialogue politique

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Bernardino Leon, a salué l'ouverture, dans la ville de Ghadames, d'un dialogue politique destiné à résoudre la crise dans le pays, estimant qu'il s'agissait d'un jour historique.

Le dialogue, qui est facilité par la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), intervient après des mois de violence entre groupes armés rivaux dans le pays. Plus de 300.000 personnes sont déplacées, et des aéroports, bâtiments publics et autres infrastructures vitales ont été détruits.

En outre, l'organe législatif légitimement élu, la Chambre des représentants, a été obligé de se replier dans la ville de Tobrouk et un certain nombre de ses membres ont boycotté ses délibérations.

A la suite d'une rencontre ce lundi entre des membres de la Chambre des représentants et des parlementaires qui ont boycotté ses sessions, M. Leon a estimé que les participants ont montré leur détermination à entamer un processus politique pour surmonter leurs différends de manière pacifique.

« Nous avons convenu de démarrer un processus politique pour répondre à toutes les questions concernant la situation en Libye aujourd'hui et de le faire de manière pacifique avec un appel très fort en faveur d'un cessez-le-feu complet dans tout le pays », a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Ghadames.

Les participants ont également discuté de l'assistance humanitaire à fournir aux Libyens touchés par la crise, ainsi que de la situation des aéroports dans le pays.

De son côté, la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a déploré lundi la mort du journaliste et militant des droits de l'homme Tawfiq Faraj Ben Saud, abattu à Benghazi (Libye), le 19 septembre.

« Tawfiq Faraj Ben Saud n'était âgé que de 18 ans et il était déjà très impliqué à la fois dans son métier et dans la défense des droits de ses concitoyens. Je condamne fermement le meurtre de ce jeune homme et j'appelle les autorités à ne pas ménager leurs efforts pour traduire les responsables en justice », a déclaré la Directrice générale.

« Sa mort prive le peuple libyen, en particulier la jeunesse libyenne, d'une personne qui s'employait à informer la population dans une période difficile, d'un ardent défenseur des droits de l'homme, notamment de la liberté d'expression, et d'une personne désireuse de construire un avenir meilleur pour son pays », a-t-elle ajouté.

Tawfiq Faraj Ben Saud a été tué par des hommes armés qui ont ouvert le feu sur sa voiture alors qu'il rentrait chez lui avec des amis. L'un d'entre eux a également été tué au cours de cette attaque.

Le jeune journaliste présentait un programme intitulé « Ishah bi Jawuha » (Vis ta vie) sur Lyniana Hits, une radio privée. Il était également l'un des fondateurs d'une organisation locale de défense des droits de l'homme, Al-Rhama (Mercy Foundation).