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Libye : le HCR préoccupé par le sort des réfugiés et des demandeurs d'asile

La ville de Benghazi en Libye.
MANUL/Iason Athanasiadis
La ville de Benghazi en Libye.

Libye : le HCR préoccupé par le sort des réfugiés et des demandeurs d'asile

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est déclaré mardi très préoccupé par le sort des réfugiés et des demandeurs d'asile en Libye alors que la violence augmente dans ce pays.

« Près de 37.000 personnes sont enregistrées auprès du HCR à Tripoli et à Benghazi. Beaucoup d'entre elles vivent dans des zones fortement endommagées par les combats et sont incapables de se rendre dans des zones plus sûres en raison des combats actuels », a dit une porte-parole du HCR, Ariane Rummery, lors d'une conférence de presse à Genève.

Rien qu'à Tripoli, plus de 150 personnes d'Erythrée, de Somalie et d'autres pays ont appelé le HCR pour réclamer des médicaments ou bien un lieu plus sûr. « Nous recevons aussi des appels de nombreux réfugiés et demandeurs d'asile, principalement des Syriens et des Palestiniens, à Benghazi qui ont besoin d'assistance », a ajouté Mme Rummery.

Le HCR travaille sur le terrain avec des ONG partenaires pour fournir une assistance et plaider au nom des réfugiés et des demandeurs d'asile, mais la situation se détériore rapidement et nombre d'entre eux envisagent de quitter la Libye.

« Des milliers de gens désespérés entreprennent le voyage dangereux par la mer vers l'Europe », a souligné la porte-parole du HCR. Environ 88.000 personnes seraient arrivées par bateau en Italie depuis le début de l'année, dont 11.000 au cours des quinze derniers jours, et environ 77.000 d'entre elles seraient parties de Libye. C'est déjà plus du double par rapport au nombre d'arrivées en Italie l'an dernier.

Le HCR a appelé les autorités libyennes à assouplir les restrictions en matière de visa de sortie afin de permettre aux gens de partir. « En même temps, nous demandons aux gouvernements d'Egypte et de Tunisie de laisser leurs frontières ouvertes à ceux qui fuient la violence et cherchent une protection internationale », a dit Ariane Rummery.