Liban : l'ONU craint une « calamité nationale » sans soutien financier international pour faire face à l'arrivée massive de réfugiés
« Avec le carnage auquel nous assistons actuellement dans la bande de Gaza, le carnage qui continue en Syrie et en Iraq, le Liban qui est le pays avec la plus forte proportion de réfugiés au monde, est confronté à des tensions de plus en plus fortes », a affirmé M. Mountain lors d'une conférence de presse à Genève.
« Quand vous avez 50.000 ou 100.000 réfugiés dans le pays, c'est une crise de réfugiés. Lorsqu'un quart de la population du pays est constitué de réfugiés, un tiers d'ici la fin de cette année, c'est une calamité nationale ", a déclaré M. Mountain, qui est également le Représentant du Programme de développement des Nations Unies (PNUD) au Liban.
Le Coordinateur humanitaire a rappelé que la majorité des réfugiés syriens sont hébergés dans les communautés les plus pauvres au Liban et la concurrence pour les ressources de plus en plus rares risque de provoquer des tensions entre les deux groupes.
Cette situation est selon M. Mountain « une formule pour accroître les tensions » non seulement entre les communautés libanaises et syriennes, mais elle risque également d'exacerber les tensions sectaires au Liban.
« Le Liban a connu une guerre civile il y a près de 25 ans. La région n'a pas besoin d'un autre conflit », a-t-il souligné en affirmant qu'il est qu'il est urgent et nécessaire que la communauté internationale s'acquitte de ses promesses de contributions financières, en précisant qu'à ce jour seulement 29% des fonds ont été versés.
En septembre dernier, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lancé le Groupe de soutien international pour le Liban pour aider le pays à faire face à ces nombreux défis, dont l'hébergement d'un si grand nombre de réfugiés.
M. Mountain a expliqué que la solidarité politique et le « soutien moral » ne suffisent pas et qu'il faut impérativement apporter un soutien financier au Liban.