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Mali : le Conseil de sécurité prolonge pour un an la MINUSMA et fixe ses priorités

Des Casques bleus de la MINUSMA à Kidal, au Mali. Photo MINUSMA/Blagoje Grujic
Des Casques bleus de la MINUSMA à Kidal, au Mali. Photo MINUSMA/Blagoje Grujic

Mali : le Conseil de sécurité prolonge pour un an la MINUSMA et fixe ses priorités

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté mercredi une résolution qui prolonge pour un an la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), soit jusqu'au 30 juin 2015, et définit ses tâches prioritaires, notamment l'appui au dialogue politique national.

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité maintient l'effectif maximum autorisé de la Mission à 11.200 militaires et à 1.440 policiers. Il prie le Secrétaire général des Nations Unies de prendre les mesures nécessaires pour permettre à la MINUSMA d'atteindre sa pleine capacité opérationnelle le plus tôt possible et demande à cet égard aux Etats membres « de fournir des contingents et du personnel de police ayant les capacités et le matériel nécessaires pour que la MINUSMA puisse s'acquitter de son mandat. »

Le Conseil de sécurité décide que le mandat de la MINUSMA sera axé autour des tâches prioritaires : sécurité, stabilisation et protection des civils ; appui au dialogue politique national et à la réconciliation nationale ; appui au rétablissement de l'autorité de l'Etat dans tout le pays, à la reconstruction du secteur de la sécurité malien, à la promotion et la protection des droits de l'homme, et à l'aide humanitaire.

A cela s'ajoute deux tâches supplémentaires : la protection du personnel des Nations Unies et l'appui à la sauvegarde du patrimoine culturel.

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité prie également instamment les autorités maliennes et les groupes armés qui ont signé l'Accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013, ou y ont adhéré de s'acquitter des engagements pris à ce titre.

Il exhorte les signataires de l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 à respecter pleinement cet accord et à en appliquer immédiatement les dispositions, notamment celles qui prévoient la libération des prisonniers et la création d'une commission d'enquête internationale.

Le Conseil de sécurité exhorte aussi en particulier « les autorités maliennes à lancer sans tarder un processus de négociation crédible et ouvert avec les groupes armés qui ont signé l'Accord préliminaire de Ouagadougou ou y ont adhéré et avec les groupes armés du nord du Mali qui ont rompu tous liens avec des organisations terroristes et se sont engagés à respecter sans conditions les dispositions de l'Accord. »