Serbie : l'ONU apporte une aide pour faire face aux conséquences des inondations
« Toutes les agences onusiennes en Serbie ont contribué au rapport rédigé par des experts de l'équipe des Nations Unies pour l'évaluation et la coordination en cas de catastrophe (UNDAC) en l'espace d'une semaine, et le siège de l'ONU a débloqué 1,8 million de dollars », a expliqué Mme Vojackova-Sollorano, lors d'une conférence de presse à Belgrade.
« Il s'agit d'un soutien immédiat et nous continuerons de soutenir les efforts de reconstruction et de relèvement menés par le gouvernement dans les jours à venir », a-t-elle ajouté en précisant que cette contribution initiale serait utilisée par financer les activités des agences de l'ONU en Serbie en coopération avec le gouvernement et les organisations non-gouvernementales.
Les inondations qui ont frappé la Serbie et les pays voisins à la mi-mai sont les pires dans la région depuis plus de 120 ans. Au moins 34 personnes sont mortes et 30.000 personnes ont été déplacées en Serbie. Selon la Croix-Rouge, plus de 1,2 million de personnes sont affectées, soit 22% de la population.
La semaine dernière, le gouvernement de Serbie a lancé un appel à l'ONU, à l'Union européenne et à la Banque mondiale pour finaliser l'évaluation des besoins après la catastrophe concernant les priorités et les besoins financiers des efforts de reconstruction.
Au moment des inondations, l'ONU avait immédiatement réagi en apportant une aide humanitaire aux personnes affectées et en envoyant une équipe de l'UNDAC sur place pour évaluer les dégâts. Le rapport, qui se base sur leurs observations du 18 au 31 mai et qui met en garde contre le risque accru d'épidémies de maladies hydriques à cause des importantes quantités d'eau stagnantes, a été présenté au gouvernement serbe.
« Lorsque les systèmes d'assainissement ne fonctionnent plus les risques sanitaires sont accrus », a expliqué le chef de l'équipe de l'UNDAC, Michael Elmquist. « Le système d'égouts ne peut pas être rétabli avant l'évacuation de l'eau. Cela restera donc un problème tant que le fleuve Sava ne cesse de déborder ».
Les experts de l'UNDAC ont également exprimé leurs préoccupations concernant les risques pour l'environnement, dont des fuites de déchets chimiques industriels.
En plus de la contribution du CERF, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a débloqué une contribution de 50.000 dollars pour la réhabilitation des écoles endommagées et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a apporté 100.000 dollars pour soutenir les efforts du gouvernement.