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L'envoyé de l'ONU en Somalie appelle le Conseil de sécurité à ne pas oublier ce pays

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Nicholas Kay.
AU/UN/IST/Tobin Jones
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Nicholas Kay.

L'envoyé de l'ONU en Somalie appelle le Conseil de sécurité à ne pas oublier ce pays

L'année 2014 sera cruciale pour la Somalie qui continue d'avoir besoin de la communauté internationale, a déclaré mardi le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Nicholas Kay, dans un exposé devant le Conseil de sécurité.

« Le meilleur espoir pour la paix et la stabilité en Somalie, dans la Corne de l'Afrique et au-delà réside dans une Somalie fédérale, unie et sûre. C'est réalisable », a dit M. Kay via video-conférence. « Mais les temps sont durs et à court terme pourraient être plus durs. L'insécurité à Mogadiscio pose des problèmes pour les Somaliens, l'ONU et la communauté internationale. »

« 2014 est une année cruciale. Elle est marquée par des défis politiques et sécuritaires, qui seront surmontés si le gouvernement fédéral de Somalie et les partenaires internationaux restent unis », a-t-il ajouté.

Le Représentant spécial a souligné que la situation sécuritaire s'était détériorée ces derniers mois dans la capitale Mogadiscio, ajoutant que l'ONU avait pris des mesures pour améliorer sa propre sécurité.

« La Somalie et les Somaliens ont absolument besoin d'une meilleure sécurité. Je crois fermement que cela peut être réalisé mais que cela requière un effort collectif », a-t-il dit.

Le Représentant spécial a également estimé qu'il fallait accélérer la réconciliation nationale et que l'établissement d'Etats fédéraux était crucial pour créer une structure fédérale efficace et cohérente. « Il faut que la législation pour mettre en mouvement les processus constitutionnels et électoraux soit promulguée », a-t-il affirmé.

M. Kay a également exhorté la communauté internationale à continuer de fournir le soutien nécessaire à la mise en place des structures du gouvernement fédéral. « Les Somaliens ont besoin de voir et de sentir les bénéfices d'une plus grande paix et stabilité », a-t-il dit.

S'agissant de la situation humanitaire, M. Kay a estimé qu'il fallait que la Somalie reste une priorité, alors qu'on estime que 2,9 millions de personnes auront besoin d'une assistance au cours des six prochains mois.

« Les récentes améliorations dans le domaine humanitaire restent fragiles et peuvent disparaître si se poursuit la tendance actuelle de financements faibles et lents pour l'appel humanitaire 2014 », a-t-il dit.