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À Genève, le Président de l'Assemblée générale appelle à revitaliser le mécanisme de désarmement

Sculpture symbolisant le désarmement devant le siège de l'ONU à New York.
Sculpture symbolisant le désarmement devant le siège de l'ONU à New York.

À Genève, le Président de l'Assemblée générale appelle à revitaliser le mécanisme de désarmement

Lors de l'ouverture lundi à Genève du débat de haut niveau de la Conférence du désarmement, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, John Ashe, a appelé à revitaliser le mécanisme du désarmement et des négociations multilatérales pour parvenir à un monde exempt d'armes nucléaires.

M. Ashe a rappelé que la Conférence a été établie en 1979 comme unique instance de négociation multilatérale dans le domaine du désarmement. Elle a produit des instruments tels que le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et elle a contribué à la paix et à la sécurité dans le monde, rétablissant la confiance entre les États et contribuant ainsi à un monde plus sûr.

« Néanmoins, le dernier succès de cette instance remonte à 1996 lorsqu'un traité sur l'interdiction complète des essais nucléaires a été négocié », a rappelé le Président de l'Assemblée générale.

Dans le document final issu de la Première session spéciale de l'Assemblée générale consacrée au désarmement, il a été reconnu qu'il fallait un forum unique de négociation sur le désarmement au niveau multilatéral. « Je peux vous assurer que cette préférence collective reste inchangée », a souligné M. Ashe.

Lors de la session d'octobre de la Première Commission de l'Assemblée générale, qui traite des questions de désarmement et de sécurité, les discussions ont révélé que la revitalisation du mécanisme de désarmement était une priorité urgente.

« L'Assemblée générale a reconnu la nécessité d'engager des négociations multilatérales dans le but de parvenir à un accord sur des questions concrètes, en particulier eu égard aux tensions du climat international actuel et des préoccupations globales quant à la prolifération. En outre, l'Assemblée générale a noté avec préoccupation que la Conférence n'était pas parvenue à entamer des travaux de fond », a indiqué M. Ashe.

Le Président de l'Assemblée générale a appelé les membres de la Conférence à rester concentrés sur une perspective élargie, pour surmonter leurs différences et assumer leurs responsabilités. « Alors que les choses évoluent et avancent dans d'autres secteurs et domaines, nous ne pouvons pas nous permettre une impasse complète à la Conférence, année après année », a-t-il affirmé.