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Haïti : l'ONU salue le supplément d'enquête ordonné par la justice concernant Duvalier

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti, Sandra Honoré.
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La Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti, Sandra Honoré.

Haïti : l'ONU salue le supplément d'enquête ordonné par la justice concernant Duvalier

Le HCDH et la MINUSTAH ont salué la décision de la Cour d'appel de Port-au-Prince d'ordonner une instruction supplémentaire concernant les allégations de crimes contre l'humanité commis sous la présidence de Jean Claude Duvalier.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ont salué la décision de la Cour d'appel de Port-au-Prince d'ordonner une instruction supplémentaire concernant les allégations de crimes contre l'humanité commis sous la présidence de Jean Claude Duvalier.

« Cette décision historique de la Cour d'Appel de Port-au-Prince démontre l'action indépendante de la justice dans la lutte contre l'impunité. Cela mérite d'être salué », a estimé la Représentante spéciale du Secrétaire général en Haïti, Sandra Honoré.

Il s'agit « d'une avancée historique pour la justice haïtienne dans la lutte contre l'impunité concernant les violations passées des droits de l'homme », a dit pour sa part une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.

La Cour a déclaré que les actes reprochés à M. Duvalier constituent des crimes contre l'humanité et sont, par leur caractère, imprescriptibles.

« Les juges ont estimé qu'il y avait suffisant de preuves de la responsabilité criminelle de M. Duvalier en sa capacité de chef de l'Etat alors qu'il n'a pas pris les mesures pour empêcher ou punir les crimes présumés », a noté Mme Shamdasani.

La Cour d'appel a nommé un de ses membres pour agir en tant que juge d'instruction chargé d'interroger les témoins, y compris les personnes associées à M. Duvalier.

Selon la presse, les avocats de Duvalier estimaient les plaintes irrecevables parce qu'elles portaient sur des faits vieux de plus de 20 ans. L'ancien dictateur est revenu d'exil à Port-au-Prince en 2011.