L'actualité mondiale Un regard humain

Le siège de l'ONU à New York accueille la finale de l'émission de mode 'Project Runway'

Les juges de l'émission "Project Runway" dont la finale a été filmée au siège de l'ONU à New York.
Lifetime Network
Les juges de l'émission "Project Runway" dont la finale a été filmée au siège de l'ONU à New York.

Le siège de l'ONU à New York accueille la finale de l'émission de mode 'Project Runway'

Le siège des Nations Unies à New York a récemment servi de cadre pour la finale de l'émission américaine de téléréalité « Project Runway », qui devait être diffusé jeudi aux États-Unis. Les participants de la finale, tous des créateurs de mode, devaient créer des vêtements qui s'inspirent de leur héritage culturel.

« Le fait de tourner dans un lieu tellement chargé d'histoire et si dynamique a rendu l'émission encore plus spectaculaire », a déclaré l'actrice Alyssa Milano, qui en plus de faire partie du panel de juges de l'émission, est ambassadrice de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

« Je ne pense pas qu'il existe des créateurs de mode qui puissent se vanter d'avoir fait un défilé au siège de l'ONU », a-t-elle ajouté lors d'un entretien à la télévision de l'ONU.

L'émission « Project Runway » est diffusée chaque semaine aux États-Unis. Il s'agit d'une compétition entre des créateurs de mode qui doivent concevoir des vêtements dans un temps limité selon des critères établis, dont le choix des tissus et des thèmes. À l'issue de chaque émission, le panel de juges élimine un candidat.

Les trois finalistes en compétition lors de la finale étaient Seth Aaron Henderson, Korto Momolu et Elena Slivnyak. Ils disposaient de cinq jours pour créer une collection de six pièces devant évoquer leurs origines, espagnole, libérienne et ukrainienne respectivement.

« J'ai dessiné des croquis pour une collection naturelle. Cela m'est venu facilement. Venir ici est une grande source d'inspiration », a expliqué M. Henderson dont les créations sont d'influence espagnole. « Ce n'était pas difficile pour moi d'imaginer ce que je voulais créer ».

Mme Momolu, qui est d'origine libérienne, a dit qu'elle avait le sentiment de « rentrer chez elle » quand elle se trouvait au siège de l'ONU. « Nous sommes tous de pays différents, mais ici nous sommes ensemble et unis », a-t-elle souligné.

La troisième finaliste, Mme Slivnyak, qui a grandi à Kiev en Ukraine, a indiqué qu'elle souhaiterait travailler et créer des vêtements en Europe, en Chine et au Japon.

Le Secrétaire général adjoint de l'ONU à la communication et à l'information, Peter Launsky-Tieffenthal, s'est félicité que l'ONU puisse être le cadre de l'émission et a salué l'aspect multiculturel de la finale qui rend hommage aux traditions et héritages des participants.

« La mode, comme la musique, est un langage universel. La joie qu'elle nous procure nous aide à dépasser nos barrières et nos différences. Cela s'inscrit parfaitement dans les objectifs que l'ONU s'efforce d'atteindre », a déclaré M. Launsky-Tieffenthal.

L'ONU et l'industrie de la mode ont lancé en 2011 un partenariat pour soutenir la lutte contre la pauvreté et le développement intitulé La Mode pour le Développement (F4D), qui a pour objectif d'aider les femmes dans les pays en développement à créer des entreprises et des opportunités dans l'industrie de la mode, ainsi que de mieux protéger les travailleurs de l'industrie du textile qui sont les fournisseurs des marques de prêt à porter.

« Les créateurs de mode ont une obligation de connaître la provenance des textiles qu'ils choisissent, et des conditions dans les usines qui les produisent », a souligné Mme Milano qui a elle-même une marque de vêtements.