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Le Secrétaire général se félicite de l'envoi d'une équipe de médiation africaine au Soudan du Sud

Des Casques bleus de la MINUSS fournissent une assistance à des civils déplacés au Soudan du Sud.
MINUSS
Des Casques bleus de la MINUSS fournissent une assistance à des civils déplacés au Soudan du Sud.

Le Secrétaire général se félicite de l'envoi d'une équipe de médiation africaine au Soudan du Sud

Le Secrétaire général de L'ONU s'est félicité samedi des résultats du Sommet de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui s'est tenu hier et a permis la nomination d'une équipe de médiation chargée de travailler avec le gouvernement et l'opposition du Soudan du Sud.

Le Secrétaire général de l'ONU s'est félicité samedi des résultats du Sommet de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui s'est tenu hier et a permis la nomination d'une équipe de médiation chargée de travailler avec le gouvernement et l'opposition du Soudan du Sud.

Dans une déclaration rendue publique ce matin par son porte-parole, Ban Ki-moon note que cette équipe aura pour tâche d'œuvrer avec les parties à la recherche « d'un cessez-le-feu dans le pays, d'obtenir la libération des détenus et de progresser vers un processus de dialogue pacifique ».

L'IGAD est une organisation sous-régionale regroupant huit pays d'Afrique de l'Est: Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan et Soudan du Sud. Si elle s'occupe principalement de mettre en œuvre la coopération régionale et l'intégration économique entre ses États membres, l'IGAD assume également des responsabilités dans le domaine de la paix et de la sécurité. En 2006, elle fut ainsi autorisée par l'Union africaine et le Conseil de sécurité de l'ONU à déployer une force de maintien de la paix en Somalie, l'IGASOM, avant que celle-ci ne fût absorbée et remplacée par l'AMISOM.

Au terme de la déclaration agréée aujourd'hui par les parties, si les hostilités ne cessent pas dans les quatre prochains jours, l'IGAD envisagera d'autres mesures.

Les tensions au Soudan du Sud, la plus jeune nation du monde, ont dégénéré en un conflit ouvert le 15 décembre dernier après les accusations lancées par le gouvernement du Président Salva Kiir, contre son rival, l'ancien Vice-Président Riek Machar, limogé en juillet, et auquel est attribuée une tentative présumée de coup d'état. M. Kiir appartient à l'ethnie Dinka et M. Machar à celle des Lou Nuer, dont les membres se livrent à de violents affrontement intercommunautaires.

« Le Secrétaire général se félicite du travail de l'IGAD et offre son soutien à ce processus. L'ONU est aux côtés du peuple du Soudan du Sud et continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les civils en danger et fournir une aide humanitaire nécessaire. »

L'envoi d'une équipe de médiation de l'IGAD intervient trois jours après que le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé le déploiement temporaire de renforts au sein de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) – 5.500 soldats et 440 policiers de plus –, ainsi que l'envoi d'actifs critiques pour aider la Mission, qui compte actuellement un effectif d'environ 7.000 personnels, à s'acquitter de son mandat.

Les troupes supplémentaires seraient transférées au besoin depuis les opérations de maintien de la paix actuellement déployées en République démocratique du Congo (RDC), dans la région soudanaise du Darfour, à Abyei, en Côte d'Ivoire et au Libéria.

Hier, un premier détachement de 72 policiers de la MONUSCO, spécialisés dans le contrôle et la sécurisation des foules, est arrivé à Juba, alors que le nombre de civils réfugiés dans les bases de la MINUSS ne cesse d'augmenter.