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La FAO salue les bons résultats des campagnes antiacridiennes à Madagascar

La FAO utilise des hélicoptères dans la lute antiacridienne à Madagascar.
FAO/Annie Monard
La FAO utilise des hélicoptères dans la lute antiacridienne à Madagascar.

La FAO salue les bons résultats des campagnes antiacridiennes à Madagascar

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'est félicité jeudi des progrès accomplis à Madagascar dans le cadre des opérations de lutte contre une invasion du criquet migrateur malgache, un insecte vorace qui menace les cultures de riz et de maïs et, partant, la sécurité alimentaire et les moyens d'existence de millions de personnes.

Préparé conjointement par la FAO et le gouvernement malgache, le Programme triennal de réponse à l'invasion acridienne est mis en œuvre et coordonné par la FAO en concertation étroite avec le Gouvernement. Il repose sur la réalisation de trois campagnes antiacridiennes successives, la dernière prenant fin en 2016.

« Nous utilisons des hélicoptères et des véhicules pour les opérations de prospection et de lutte », explique le Coordonnateur de la campagne acridienne pour la FAO, Said Lagnaoui, dans un communiqué de presse. « Nous utilisons différents pesticides choisis parmi ceux qui ont le moins d'impact négatif sur l'environnement ». Ces pesticides sont homologués à Madagascar pour la lutte antiacridienne et référencés dans le rapport du Groupe consultatif sur les pesticides de la FAO.

Le 30 novembre, moins d'un mois après le début des opérations de lutte, les bandes larvaires et les groupes d'ailés avaient été tués sur près de 50.000 hectares.

« Les cultures de maïs et de riz démarrent tout juste et sont menacées. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour prévenir ou minimiser les dégâts », a déclaré M. Lagnaoui. « Ce programme a pour objectif de garantir la sécurité alimentaire de ces communautés rurales, de ces paysans qui n'ont que ce qu'ils cultivent pour survivre ».

L'invasion acridienne, qui a commencé en avril 2012, a provoqué des dégâts aux cultures et dissuadé les paysans des zones touchées de semer. Le sud déjà pauvre de ce pays insulaire de l'océan Indien en particulier a été durement touché.

D'après la FAO, quatre millions de personnes vivant dans les zones rurales de Madagascar étaient en situation d'insécurité alimentaire après la faible récolte de la saison 2012/2013; il y avait en outre 9,6 millions de personnes à risque d'insécurité alimentaire.

Une telle situation est due à la mauvaise campagne agricole – un déficit de 240.000 tonnes de riz était anticipé pour la campagne de commercialisation de 2013/14 – imputable à une combinaison de facteurs: conditions météorologiques irrégulières l'an dernier, cyclones en début d'année, suivis d'une saison des pluies insuffisante, puis invasion acridienne.

À ce jour, un montant total de 26,3 millions de dollars a été reçu pour le programme antiacridien grâce aux contributions du gouvernement malgache à travers un prêt de la Banque mondiale, de l'Autriche, de la Belgique, de l'Union européenne, de la France, de l'Italie, du Fonds central d'intervention pour les urgences du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU, de la Norvège et des États-Unis.

M. Lagnaoui a indiqué que la première année de la campagne antiacridienne était intégralement financée mais qu'il manquait environ 17,7 millions de dollars pour les deux campagnes antiacridiennes suivantes.