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L'ONU préoccupée par la situation humanitaire dans le nord du Yémen, secoué par des affrontements armés

Immeubles détruits par les combats à Dammaj, dans le nord du Yémen.
IRIN/Mike Healy
Immeubles détruits par les combats à Dammaj, dans le nord du Yémen.

L'ONU préoccupée par la situation humanitaire dans le nord du Yémen, secoué par des affrontements armés

Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a exprimé mercredi sa préoccupation devant la situation dans le nord du pays, où un conflit armé fait rage depuis maintenant six semaines, particulièrement dans les villes de Dammaj et Kitaf.

« Je suis inquiet de constater que les travailleurs humanitaires ne peuvent pas accéder aux villes de Dammaj et Kitaf, où des milliers de civils ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence », a déclaré M. Amed, de retour d'une mission à Saada, dans le nord du pays.

« À Saada, j'ai exhorté toutes les parties prenantes au conflit à ménager aux travailleurs humanitaires un accès aux populations affectées et à s'acquitter de leur obligation de protéger les civils », a-t-il ajouté.

En raison du blocage des routes principales qui mènent à Saada, il est impossible d'acheminer des denrées alimentaires, du carburant, des médicaments et autres articles de première nécessité à la population. Cela empêche également les travailleurs humanitaires d'accéder au camp de déplacés d'Al Mazraq dans le gouvernorat de Hajjah, où 14.500 personnes déplacées sont privées d'aide.

Le conflit affecte aussi les 29.000 habitants de Dammaj et des milliers d'autres à Kitaf. Une pénurie de carburant a déjà été constatée dans la ville de Saada et de nombreuses personnes dépendent de pompes à eau pour leur approvisionnement en eau potable. L'augmentation des prix des denrées alimentaires met en péril les personnes les plus vulnérables.

« J'encourage les parties prenantes aux affrontements dans le nord du Yémen à rechercher une solution pacifique au conflit, à protéger les civils et à respecter leurs obligations dans les situations de conflit », a insisté le Coordonnateur humanitaire. « Les partenaires humanitaires sont prêts à réagir rapidement à la crise, mais doivent se voir ménager un accès sans entraves et sans conditions ».