Kenya: le HCR rappelle que le retour des réfugiés somaliens dans leur pays doit être volontaire
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a réitéré mardi son entente avec les autorités du Kenya quant au fait que les retours de réfugiés somaliens depuis le Kenya vers leur pays d'origine doivent se faire sur une base strictement volontaire, soulignant son opposition aux retours forcés.
« Cette entente a été réaffirmée vendredi dernier lorsque le Commissaire kényan pour les réfugiés et son homologue somalien pour les réfugiés se sont rendus ensemble dans le gigantesque complexe de camps de réfugiés de Dadaab, dans le nord-est du Kenya, pour y discuter du processus de rapatriement qui a débuté », a expliqué le porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'une conférence de presse donnée à Genève.
La visite des représentants kenyan et somalien fait suite à la signature, le 10 novembre dernier, d'un accord tripartite entre le HCR et les gouvernements du Kenya et de la Somalie.
Selon le porte-parole, « cette visite a fourni aux réfugiés l'opportunité de se renseigner auprès de représentants somaliens de haut niveau sur les conditions dans les régions où ils envisagent de rentrer. »
L'accord du 10 novembre fixe le cadre juridique des retours en Somalie et spécifie que tous les retours doivent s'effectuer sur une base volontaire et se dérouler dans la sécurité et la dignité, sans échéance particulière.
La mise en uvre du rapatriement volontaire se fera dans le cadre d'un projet-pilote qui portera d'abord sur l'aide aux réfugiés de retour en Somalie de leur propre chef. Trois régions sont actuellement évoquées avec ces derniers: Luuq, Baidoa et Kismaayo.
Les préparatifs ont débuté, que ce soit au Kenya et en Somalie, pour mettre en uvre le projet pilote. A Dadaab, des bureaux d'aide au retour ont été établis pour fournir aux réfugiés des informations et une assistance sur le rapatriement vers la Somalie.