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Journée de solidarité avec le peuple palestinien: l'ONU réaffirme l'urgence de mettre fin au conflit israélo-palestinien

Membres de la délégation palestinienne lors d'une réunion spéciale à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.
Membres de la délégation palestinienne lors d'une réunion spéciale à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

Journée de solidarité avec le peuple palestinien: l'ONU réaffirme l'urgence de mettre fin au conflit israélo-palestinien

En prévision de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, qui sera observée le 29 novembre, le Secrétaire général Ban Ki-moon a fustigé lundi la poursuite de la colonisation, notamment à Jérusalem-Est, appelant à une fin définitive de ces activités de peuplement, qui déracinent tant de Palestiniens.

« J'appelle les membres de la communauté internationale à travailler ensemble pour que les messages de solidarité adressés à cette occasion se transforment en action positives pour la paix et la justice », dit M. Ban dans un message lu par le Vice-Secrétaire général, Jan Eliasson, lors d'une réunion de l'Assemblée générale sur la question de Palestine, un an après l'octroi du statut d'Etat observateur non membre.

La Journée internationale est observée chaque année le 29 novembre, date-anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale, en 1947, de la résolution 181, connue par la suite sous le nom de résolution sur le plan de partage, qui prévoyait la création en Palestine d'un « État juif » et d'un « État arabe », Jérusalem étant placée sous un régime international spécial comme corpus separatum.

M. Ban a par ailleurs appelé à la cessation des tirs de roquettes lancés depuis Gaza, tout en exhortant Israël à mettre fin à la situation prévalant dans ce territoire et qui rend très difficile la vie de ses habitants. Il a également appelé les Palestiniens à surmonter leurs divergences internes pour aboutir sans tarder à un accord négocié avec les Israéliens.

Intervenant à son tour devant l'Assemblée, le Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Abou Salam Diallo, a appelé de son côté les parties prenantes à saisir ce qui semble être l'une des dernières chances de faire aboutir la solution négociée prévoyant la coexistence de deux États, tout en prévenant de la menace que fait peser sur ce processus « la poursuite de l'implantation des colonies ».

« Il est temps que les enfants palestiniens cessent d'être pourchassés et soient en mesure d'humer l'air frais de la liberté, en lieu et place des odeurs asphyxiantes des gaz lacrymogènes. Leurs droit à la vie doit bénéficier de la protection la plus totale sans être suspendu à l'humeur de soldats anonymes », a affirmé M. Diallo, en proposant que 2014 soit proclamée Année internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

Quant au Président de l'Assemblée, John Ashe, il a exprimé l'espoir que la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens aboutirait à un plan de paix viable et juste. Il s'est également réjoui de l'octroi du statut d'État observateur à la Palestine lors de la 68ème Assemblée générale et invité Palestiniens et Israéliens à s'abstenir d'engager des actions faisant obstacle à la réalisation de l'objectif de deux Etats coexistant en paix et en sécurité. Il a à cette fin mentionné l'importance de l'arrêt des violences et de la colonisation.

« L'Assemblée générale reste convaincue que les Nations Unies ont une responsabilité pour régler le conflit israélo-arabe, conformément au droit international et afin que le peuple palestinien puisse jouir de ses droits fondamentaux », a poursuivi M. Ashe, apportant lui aussi son soutien pour faire de 2014 l'Année internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

Le Commissaire général sortant de l'Office de secours et des travaux pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Filippo Grandi, a rappelé que la guerre civile syrienne avait rendu très difficile la vie de 500.000 Palestiniens vivant dans ce pays et coûté la vie à neuf employés de son agence. Soulignant le caractère insuffisant de la réponse aux urgences humanitaires, il a jugé nécessaire de trouver une solution politique à cette question permettant de réparer l'injustice que les Palestiniens ont subie.

Aussi a-t-il exhorté les États Membres à faire des contributions financières à son agence, qui doit faire face à un déficit de 30 millions de dollars, avant d'inviter Mohammed Assaf, jeune chanteur gazaouite de 22 ans, à s'adresser à la tribune.

Ambassadeur de bonne volonté de l'UNRWA, M. Assaf a rappelé que l'Office aidait cinq millions de réfugiés au Moyen-Orient et que 500.000 enfants palestiniens se rendaient chaque jour dans l'une des 700 écoles administrées par l'UNRWA dans la région. « Cette scolarisation m'a permis de réaliser mes rêves et tout mon potentiel », a-t-il déclaré.