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Le Conseil de sécurité exhorte tous les groupes rebelles dans l'est de la RDC à déposer les armes

Le Représentant permanent de la République populaire de Chine à l'ONU, Liu Jieyi, qui assure la présidence du Conseil de sécurité en novembre.
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Le Représentant permanent de la République populaire de Chine à l'ONU, Liu Jieyi, qui assure la présidence du Conseil de sécurité en novembre.

Le Conseil de sécurité exhorte tous les groupes rebelles dans l'est de la RDC à déposer les armes

Le Conseil de sécurité a appelé jeudi au désarmement et à la démobilisation des combattants du M23, se félicitant de l'annonce faite par ce groupe de mettre un terme à sa rébellion « qui a exacerbé la crise humanitaire dans l'est de la RDC » pendant 19 mois.

Le Conseil de sécurité a appelé jeudi au désarmement et à la démobilisation « immédiate et permanente » des combattants du Mouvement du 23 mars (M23), se félicitant de l'annonce faite par ce groupe de mettre un terme à sa rébellion « qui a exacerbé la crise humanitaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) » pendant 19 mois.

La semaine dernière, des pourparlers de paix entre le gouvernement congolais et le M23 ont échoué, poussant des responsables onusiens, notamment l'Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, à enjoindre aux deux parties de retourner à la table des négociations.

Dans une déclaration lue par son Président pour le mois de novembre, l'Ambassadeur Liu Jiey, de la Chine, le Conseil demande que, conformément aux pourparlers de Kampala, un texte final, détaillé et concerté, qui prévoit le désarmement et la démobilisation des combattants du M23 et la poursuite des auteurs de violations des droits de l'homme, soit mis au point.

Les pourparlers se déroulent en effet à Kampala sous les auspices du Président de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIGL), le Président de l'Ouganda Yoweri Museveni, et de son Ministre de la défense, Crispus Kiyonga, qui est également le Médiateur de la CIGL.

La déclaration présidentielle adoptée aujourd'hui exprime la profonde préoccupation du Conseil devant la menace que continuent de faire peser, sur la région, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et souligne qu'il importe de mettre hors d'état de nuire ce groupe et tous les groupes armés sévissant dans l'est de la RDC.

Le Conseil condamne fermement la poursuite des actes de violence et des atteintes aux droits de l'homme commis par tous les groupes armés, notamment les exécutions sommaires, les violences sexuelles et sexistes et le recrutement et l'emploi à grande échelle d'enfants.

Formé de mutins de l'armée congolaise qui se sont rebellés en avril 2012, le M23, parallèlement à d'autres groupes armés, s'est heurté de manière répétée aux Forces armées de la RDC (FARDC). L'année dernière, ces affrontements ont déplacé plus de 100.000 personnes, exacerbant une crise humanitaire dans la région qui touche désormais 6,4 millions de personnes, dont 2,6 millions de déplacés.

Le Conseil condamne les violences provoquées par cette rébellion qui a coûté la vie à de nombreux civils et à des Casques bleus de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).

Il demande par ailleurs aux 11 pays de la région signataires de l'Accord-cadre de paix, de sécurité et de coopération d'honorer « rapidement, intégralement et en toute bonne foi » les engagements respectifs qu'ils ont pris au titre de cet Accord.