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L'OMS annonce le développement de nouveaux vaccins antipaludiques

Credit: Partenariat Faire reculer le paludisme/Benjamin Schilling l PSI
Partenariat Faire reculer le paludisme/Benjamin Schilling l PSI
Credit: Partenariat Faire reculer le paludisme/Benjamin Schilling l PSI

L'OMS annonce le développement de nouveaux vaccins antipaludiques

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le monde devrait tendre à homologuer d'ici 2030 des vaccins capables de réduire de 75% le nombre de cas de paludisme et d'éradiquer cette maladie.

Cette nouvelle cible vient s'ajouter à celle de la feuille de route initiale établie en 2006, qui a pour objectif de disposer d'ici 2015 d'un vaccin homologué contre le paludisme à « Plasmodium falciparum », la forme la plus mortelle de cette maladie, pour les enfants de moins de cinq ans d'Afrique subsaharienne.

« Les nouveaux vaccins devraient avoir un taux d'efficacité d'au moins 75% contre le paludisme clinique, convenir à une utilisation dans toutes les zones d'endémie palustre et être homologués d'ici 2030 », déclare jeudi le Directeur du Département de la vaccination, des vaccins et des produits biologiques de l'OMS, Jean-Marie Okwo Bele, dans un communiqué de presse.

S'appuyant sur les données les plus récentes, l'OMS estime que le paludisme est responsable de 660.000 décès chaque année, pour 219 millions de cas. L'application plus large de mesures recommandées par l'OMS en matière de lutte contre cette maladie s'est accompagnée ces dix dernières années d'une baisse de 26% du taux mondial de mortalité qui lui est imputable. Des vaccins antipaludiques, si on arrive à les mettre au point, pourraient constituer un complément important aux mesures existantes.

« Des vaccins sûrs, efficaces et abordables pourraient jouer un rôle capital pour venir à bout du paludisme», déclare de son côté le Directeur du Programme mondial de lutte antipaludique de l'OMS, Robert D. Newman. « Malgré tous les progrès accomplis récemment dans les pays et les innovations importantes en matière de diagnostic, de médicaments et de lutte antivectorielle, la charge du paludisme reste bien trop élevée. »

La nouvelle feuille de route, publiée aujourd'hui, vise à déterminer dans quels domaines l'attribution de subventions supplémentaires et l'organisation de nouvelles activités pourraient s'avérer primordiales pour l'élaboration de vaccins antipaludiques de deuxième génération pour protéger de et éliminer cette maladie, notamment de ceux qui cibleront deux espèces parasitaires.

« Les nouveaux vaccins devraient avoir un taux d'efficacité d'au moins 75% contre le paludisme clinique, convenir à une utilisation dans toutes les zones d'endémie palustre et être homologués d'ici 2030 », a souligné le Dr Okwo Bele. « La feuille de route de 2013 fixe aussi une cible de réduction de la transmission du parasite pour les vaccins antipaludiques ».

Plusieurs raisons motivent cette actualisation de la stratégie de 2006. Parmi elles, l'évolution de l'épidémiologie du paludisme liée à l'intensification des mesures de lutte ces dix dernières années et le regain d'attention accordée à l'élimination et à l'éradication de la maladie et les nouvelles innovations technologiques réalisées depuis 2006, dont les travaux préliminaires prometteurs menés sur les vaccins « bloquant la transmission ».

L'OMS recense 27 vaccins antipaludiques candidats actuellement au stade des essais cliniques, un seul est pour l'instant parvenu à un stade avancé de sa mise au point.