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Nucléaire: l'Iran et l'AIEA signent un accord de coopération

Le Directeur général de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano.
AIEA/Dean Calma
Le Directeur général de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano.

Nucléaire: l'Iran et l'AIEA signent un accord de coopération

L'Agence internationale de l'énergie atomique et l'Iran ont signé lundi un accord de coopération visant à garantir le caractère pacifique du programme nucléaire de ce pays. Une annonce qui coïncide avec celle de la reprise des négociations entre Téhéran et les 5 +1 le 20 novembre prochain.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Iran ont signé lundi une déclaration conjointe dans laquelle ils conviennent de renforcer leur coopération et leur dialogue pour garantir le caractère pacifique du programme nucléaire de ce pays. Une annonce qui coïncide avec celle de la reprise des négociations entre Téhéran et les 5 +1 le 20 novembre prochain, après l'échec à parvenir à un accord ce weekend.

« C'est une étape importante, mais il reste encore beaucoup à faire », a déclaré le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, lors d'une conférence de presse, donnée à l'issue de la signature.

« En vertu de cet accord, l'Iran et l'AIEA coopéreront davantage dans les activités de vérification à l'AIEA pour résoudre tous les problèmes présents et passés. »

Le programme nucléaire de l'Iran – dont le gouvernement affirme qu'il est destiné à des fins strictement civiles, alors que d'autres pays soutiennent qu'il est motivé par des ambitions militaires – est un sujet de préoccupation pour la communauté internationale depuis la découverte, en 2003, d'activités nucléaires clandestines menées pendant 18 ans en violation des obligations de l'Iran en vertu du Traité de non prolifération nucléaire (TNP).

Des négociations intenses ont eu lieu au cours des derniers jours au plus haut niveau entre l'Iran et le groupe des 5+1, formé des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU – Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France, Royaume-Uni – et de l'Allemagne. En l'absence d'accord entre les parties sur le dossier nucléaire, les tractations reprendront le 20 novembre prochain.

La coopération de l'Iran consistera à fournir à l'AIEA des renseignements en temps opportun sur ses installations nucléaires et sur la mise en œuvre de mesures de transparence. Pour sa part, l'AIEA continuera à prendre en compte les préoccupations sécuritaires de l'Iran, notamment par l'utilisation d'un accès à des informations confidentielles et la protection de ces données.

Signée par M. Amano et le Vice-Président iranien Ali Akbar Salehi, la Déclaration conjointe sur un cadre de coopération est assortie d'une annexe qui énumère les mesures concrètes à prendre dans un premier temps par l'Iran au cours des trois prochains mois.

Il s'agira notamment de fournir des informations pertinentes sur la mine de Gchine, située dans le sud du pays, et le réacteur à eau lourde d'Arak, ainsi que sur les 16 sites désignés pour la construction de centrales nucléaires. En outre, l'Accord prévoit de clarifier les annonces faites par l'Iran au sujet d'usines d'enrichissement supplémentaires et du recours à la technologie d'enrichissement au laser.

M. Amano a déclaré que les questions en suspens qui ne figurent pas dans l'annexe seront abordées ultérieurement, en vertu du Cadre de coopération.

« L'AIEA est fermement engagée à régler toutes les questions en suspens par le dialogue et la coopération », a-t-il insisté.